Kinshasa, 29 octobre 2022 : Alors que les pourparlers entre le gouvernement congolais et les groupes armés opérant à l’Est de la RDC ont été lancés lundi 28 novembre 2022 à Nairobi, l’organisation féminine Focus Droits et Accès (FDA) compte déposer un cahier de charge contenant les revendications des femmes de la province du Nord-Kivu sur la table des négociations.
Dans un communiqué de presse publié ce mardi, Me Huguette Nanga Rusabika, directrice exécutive de Focus Droits et Accès précise que son organisation en collaboration avec d’autres femmes ont pris l’initiative de se rendre à Nairobi au Kenya dans le cadre du processus visant la pacification de la province du Nord-Kivu. Pour elle, cela rentre dans le cadre de la poursuite des actions du plaidoyer en vue de la prise en compte des questions et revendications des femmes dans les négociations. Il s’agit notamment de la participation et l’inclusion des femmes congolais dans les négociations et accord de paix de Nairobi entre groupes armés et le gouvernement de la RDC.
Dans le document, le Focus Droits et Accès dit avoir remarqué lors de la première phase des négociations qui ont eu lieu en avril dernier, les femmes ont été écartées par le gouvernement congolais. À ces pourparlers où il y a également la communauté internationale, il est important de saisir l’opportunité, poursuit le communiqué.
“Nous avons remarqué que lors de la première phase, les femmes n’ont pas participé aux négociations et leurs revendications et point de vue n’ont pas également été pris en compte. Ceci constitue une violation de la résolution 1325 pourtant ratifiée par le gouvernement de la RDC. La poursuite de ces pourparlers avec notamment l’ensemble de tous les groupes armés et de l’implication de la communauté internationale, constitue une opportunité à saisir par les femmes pour qu’elles participent et qu’elles soient incluses dans les négociations et accords”, a indiqué Me Huguette Nanga dans le document.
Notons que les rebelles du M23 n’ont pas été associés à ces négociations. Le Président Félix Tshisekedi a estimé qu’on ne peut négocier avec le mouvement tant qu’il continue d’attaquer les positions des FARDC dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Magloire TSONGO