Beni, 27 décembre 2022- Gires Sibalingana Kambale, a été l’une des personnes blessées lors du passage forcé des soldats des casques bleus de la MONUSCO, au poste frontalier de Kasindi, à l’Est de la RDC, le 31 Juillet dernier. Près de 4 mois après, celui-ci est déjà rétabli, cependant il a perdu l’une de ses jambes. Cette situation lui créé des stress.
Avec d’autres blessés au nombre de 15, le jeune Gires Sibalingana, finaliste dans une école de la place à Kasindi, avait bénéficié des premiers soins avec le CICR à Beni, avant qu’il ne soit délaissé à son triste sort.
Dans un entretien accordé au correspondant de la RADIOOASIS.CD, à Kasindi, le 19 décembre dernier, celui-ci, qui vit désormais le calvaire indique n’est plus avoir le moyen même de se débrouiller à travers des travaux suite à son handicap.
“Je ne sais plus rien faire de moi-même. J’étais peu avant mon handicap constructeur et aujourd’hui je ne peu plus faire ça avec une seule jambe. Ce ne sont que les parents et d’autres personnes des bonnes volontés qui surviennent à mes besoins”, a-t-il déclaré.
Gires Sibalingana, souhaite acquérir un pied de secours pour subvenir à ses besoins primaires. Cet handicap, ne lui permet plus de se rendre à l’école comme d’habitude.
“Je suis en 6eme année secondaire, je ne sais plus comment me déplacer pour atteindre l’école car c’est éloigné de chez nous. Mes parents me paient le taxi et s’ils n’ont pas d’argent je rate les cours. Je souhaite avoir un pied de secours pour me faciliter le déplacement”, ajoute la victime.
Rappelons que le 31 juillet dernier, des casques bleus de l’ONU ont au cours d’un passage forcé au poste frontalier de Kasindi, tiré plusieurs coups des balles sur les civils faisant trois morts et des blessés. Les forces vives comme les victimes, ont depuis lors crié à leur indemnisation, chose qui n’a jusque-là pas été faite.
Roger KAKULIRAHI