Kinshasa, 12 janvier 2023- Face à la presse conviée au briefing hebdomadaire co-animé, mercredi 11 janvier, avec son collègue de média, le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi a qualifié des “chiffres de la rue”, le montant de 42 millions évoqués par Isabelle Kibassa au sujet de la construction de l’université officielle de Mbuji-Mayi, UOM, en sigle.
Pour lui, la dame n’a pas qualité, ni habilité à se prononcer sur cette question. D’où, il a invité l’opinion à faire confiance au montant de 17 millions avancés par lui en son titre d’autorité de tutelle.
“La polémique sur les chiffres, devait commencer par la polémique, qui est habilité à donner les chiffres. Si celui qui a signé le contrat vous donne les chiffres, allez-vous vous fier aux chiffres de la rue ? Puisqu’effectivement s’il y a quelqu’un qui n’a pas qualité à donner des chiffres et qu’ils le donner ce que ce sont des chiffres de la rue. Je voudrais que vous puissiez vous fier aux chiffres qui sont données par nous-mêmes. Et je ne voudrais pas entrer dans le fond de la question mais je voudrais vous dire que dans mon cabinet il n’y a pas un conseiller qui a ce nom là”, a-t-il fait savoir.
Pour rappel, Isabelle Kibassa a récemment effectué une descente sur le chantier de l’UOM, fustigeant le retard de ces travaux financé par la taxe RAM. Elle fait partie des entités ayant géré sous l’autorité de ARPTC les opérations liée à cette taxe.
Ainsi, concernant le retard des travaux de même constaté récemment par le chef de l’État, Muhindo Nzangi a expliqué que cela fait notamment suite à l’état du terrain de cette université mais surtout de l’état de la route pour le transport des matériels.
“Les conditions d’approvisionnement à Mbuji-Mayi ne sont pas les mêmes que les conditions d’approvisionnement ici à Kinshasa. Les matériels de construction n’ont pas été livré certainement dans le délai. Vous savez que la route n’est pas encore là et que le train qui fait Mweneditu n’est pas régulier. C’est ce qui fait qu’on ait du retard d’approvisionnement et on a des problèmes pour le rythme d’avancement des travaux à Mbuji-Mayi”, a-t-il expliqué.
Ce, avant de rassurer que le gros du travail de fondation a été fait, mais aussi les livraisons sont arrivées à port. Ce qui fera que les travaux vont devoir s’accélérer pour offrir dans le meilleur délai les 16 auditoires modernes en construction.
Par ailleurs, Muhindo Nzangi a soutenu que les attributions des marchés au consortium des entreprises ayant gagné l’appel d’offre a suivi durant de longs mois le processus prévu par la loi notamment par le passage à la direction de passation des marchés publics.
Ainsi, il a encouragé la Cour des comptes qui vient d’initier une série d’enquête sur les différents travaux de construction et réhabilitation des universités et Instituts supérieurs à aller jusqu’à fond de son travail afin d’établir un rapport, croit-il, “qui va devoir confirmer la régularité de tous les actes qui ont été posés”.
Signalons que la première phase de la réhabilitation et construction des universités comprend 5 sites. Il s’agit notamment de l’université officielle de Mbuji-Mayi, l’université Pédagogique Nationale, l’université officielle de Kananga, l’université de Bunia et de l’Institut National des Bâtiments et travaux publics. Le délai maximum de la livraison de ces bâtisses est de 3 ans.
Cédric BEYA