Goma, 18 janvier 2023- Malgré la mesure interdisant la manifestation contre la force de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), les mouvements citoyens et groupes de pression sont descendus dans les rues de la ville de Goma, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Des éléments de la police ont réprimé cette manifestation alors que les manifestants étaient devant le Gouvernorat de la province du Nord-Kivu. Lors de la répression, trois Journalistes ont été blessés par la police pendant qu’ils couvraient la manifestation.
Selon l’organisation “Journaliste en Danger” (JED), ces journalistes ont été blessés devant l’entrée du Bureau du Gouverneur militaire. Il s’agit de Merveilles Kiro, de Blessing Fm, Ali Asanka Darius, correspondant de VOA et de Munyafura correspondant de l’Agence française de Presse.
L’organisation ajoute que les trois journalistes ont été poursuivis alors qu’ils s’échappaient aux tirs avant d’être blessés par les éléments de la PNC au quartier Himbi, situé près du Gouvernorat de la province.
Tout en condamnant cette répression, JED indique tout de même qu’au moins 20 autres journalistes se sont réfugiés dans la parcelle de leur collègue au quartier Himbi en attendant le libre passage pour regagner leurs rédactions. JED demande les autorités militaires d’assurer la sécurité de ces chevaliers pour qu’ils regagnent leur lieu de travail.
En outre , deux autres journalistes ont été interpellés par les éléments de la police. Il s’agit de Freddy Ruvunangiza journaliste correspondant de laprunellerdc.info et de Justin Kabumba. Ceux-ci ont été brutalisés et giflés par la police nationale congolaise (PNC). Ils ont été amenés à la mairie de la ville de Goma avant le commissariat Provincial du Nord-Kivu pour une audition. La police leur reproche d’avoir couvert une manifestation interdite par l’autorité urbaine .
Notons que les mouvements citoyens ont manifesté pour dire non à la présence des forces de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qu’ils jugent d’être passifs face aux rebelles du M23. Par ailleurs, ils exigent une action offensive des FARDC.
Magloire TSONGO