Kinshasa, 06 février 2023 : La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, en séjour à Kinshasa, a échangé avec le weekend dernier, avec des candidats à la présidentielle de 2023 issus de l’Opposition politique de la RDC.
Olivier Kamitatu d’Ensemble pour la République ; Martin Fayulu de l’Ecide, Delly Sesanga d’Envol et Matata Ponyo de LGD sont là, les acteurs politiques de l’opposition qui ont pris part à cette rencontre avec la cheffe de la diplomatie belge.
Ces derniers ont émis des doutes quant à la probité du processus d’enregistrement des électeurs, et se disent espérer que les élections se tiendront, comme prévu, le 20 décembre prochain.
“Rencontre avec des candidats à la présidentielle en RD-Congo. S’ils émettent des doutes quant à la probité du processus d’enregistrement des électeurs, ils espèrent malgré tout que les élections se tiendront, comme prévu, le 20 décembre prochain”, a écrit la ministre Hadja sur son compte Twitter.
Olivier Kamitatu, délégué de Moïse Katumbi à cette rencontre, est revenu, sur son compte Instagram, sur le mobile de leurs échanges.
“De juin 2016, au sortir de la grand messe de l’Opposition à Genval, à février 2013, sept années ont passé! Des amis nous ont quittés! D’autres ont tout simplement abandonné leur idéal. Mais le rêve d’un Congo apaisé, stable et en développement demeure intacte. Un autre Congo est à portée de main à condition que les Congolais aient la possibilité de se réapproprier leur destin par la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives. Aujourd’hui, tous les indicateurs du processus électoral sont au rouge. La sonnette d’alarme est tirée. L’optimisme de la volonté ne suffit pas pour éviter le chaos. Il appartient à chacun de prendre ses responsabilités pour épargner au Congo une nouvelle tragédie. Personne n’acceptera plus de voir une nouvelle farce électorale”, a-t-il écrit.
De son côté, la ministre belge a, en conclusion de sa mission de cinq jours à Luanda et à Kinshasa, fait le point.
“Il est urgent que la République démocratique du Congo se ressaisisse pour que de véritables élections puissent avoir lieu comme prévu à la fin de cette année. Le défi est immense”, a-t-elle affirmé au micro de l’agence Belga.
Et de poursuivre : “Il faut retrouver de la stabilité, et pour cela, il est nécessaire que les principaux leaders se parlent. Tout le processus de démocratisation qui est en route en dépend”.
Elle a par ailleurs insisté sur le déploiement de la mission d’observation électorale de l’Union européenne. Ce, avant d’invoquer l’éventualité d’un dialogue.
Au sujet de l’agression de la RDC, elle a été claire dans ses propos.
“Cette question ne dépend pas de nous. Nous avons dénoncé les ingérences, dont celles du Rwanda au sein du M23, mais la décision relève du Conseil de sécurité des Nations unies, dont nous ne sommes pas membres. Le dossier est à l’étude. Mais avant toute chose, la RD Congo doit se ressaisir et affronter les défis qui sont les siens. Pour que la voix du peuple soit entendue, il faut qu’il y ait une bonne gouvernance. La solution est ici, entre les mains du président Tshisekedi”.
Signalons qu’outres les acteurs de l’opposition politique, la ministre belge a eu des échanges avec le Chef de l’Etat Congolais, des membres du gouvernement de la République, ainsi que les principaux représentants de la Société civile.
MAKAMBO Bernetel
