Kinshasa, 07 février 2023- Le gouvernement de la République démocratique du Congo se dit préoccupé par la recrudescence du phénomène Kuluna qui a repris des galons dans pratiquement tous les coins de la Capitale Kinshasa, faisant plusieurs victimes chaque jour qui passe.
Au regard de ce taux élevé de la criminalité urbaine, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a laissé entendre au cours d’un briefing hebdomadaire du lundi 6 février, qu’un programme spécifique est en train de se mettre en place au sein de la police pour faire face à ces jeunes qui font désormais la loi et règnent en maître de jour comme de nuit.
“Je crois savoir qu’il y a au niveau de la police un programme spécifique en cours qui va se mettre en place pour voir de quelle mesure on va en finir avec ce phénomène. Vous vous souvenez qu’on avait utilisé la méthode forte à l’époque de l’opération coup de poing et des réactions que cela a suscité, mais aujourd’hui quand on regarde le niveau de violences dont sont capables ces jeunes, en tout cas l’État doit agir”, a déclaré le ministre de la communication et médias.
L’agir de l’Etat, précise-t-il, ne devrait pas être aussi violente comme les font ces délinquants mais plutôt selon les règles établies en utilisant par exemple la dissuasion.
“La riposte de l’État doit être beaucoup plus dissuasive. Ça veut dire que nous n’allons pas faire des condamnations à mort, mais il faut que la sanction soit exemplaire. C’est à dire que si on vous arrête, il faut une chambre foraine, procès public puis prison et on s’assure que vous n’en sortez pas jusqu’à ce que vous êtes rééduqués ou au moins jusqu’à ce que vous ne représentez plus un danger”.
D’après le ministre, cette criminalité est un phénomène qui fait objet de la non prise en charge de toutes les questions sociales depuis très longtemps, notamment l’encadrement de la jeunesse. Il espère qu’avec la dynamique mise en place par le président de la République, bien des choses pourront trouver une issue idoine.
Signalons que dans certains quartiers, les accès sont hautement dangereux. Des groupes des jeunes se livrent à des combats à la machette sous le regard impuissant de la police.
Les passants sont agressés, des biens ravis. Dans certains coins notamment dans la commune de Makala, les habitants de tout un quartier ont déserté leur milieu à la suite de ce phénomène. Par ailleurs, dans la commune de Limete, des policiers ont abandonné un sous-ciat à cause de la menace présente et pressente de ces inciviques.
Cédric BEYA