Kinshasa, 10 février 2023- La ministre près le Président de la République, Nana Manuanina a affirmé jeudi 9 février, au cours d’un briefing à la presse organisé conjointement avec son collègue de la communication et le Vice-ministre de l’intérieur, que la paix est revenue à 80% au Mai-Ndombe. Cette province a été secouée depuis le mois de juin 2022, par un conflit communément dénommé “Teké et Yaka ».
“Je pense qu’aujourd’hui à 75 ou 80 pourcent, la paix est revenue dans la province du Mai Ndombe”, a-t-elle déclaré. Cette réalité, a-t-elle fait savoir, se vit déjà au “Village Boko, où le chef du village Boko est lui-même retourné vivre là-bas parce qu’il était à Kinshasa, nous avons Mfumu Keto, Mashambio, Kinselé, Shomaku, Bibé, Mushetu, Ntshua, Salongo, Maashambe vers le long de l’axe Bandundu ville”.
Le Vice-ministre de l’intérieur a, de son côté, fait savoir que l’insécurité règne encore dans quelques zones, notamment autour dans la ferme Kapenda. Il a, de ce fait, indiqué qu’une unité de la Police “Leni” sera déployée incessamment pour traquer en profondeur les récalcitrants.
Revenant sur la commission mise en place par le Président de la République, la ministre déléguée a fait savoir que celle-ci, avec ses trois phases, a été instaurée pour ramener la paix à côté des forces de sécurité déployées en nombre pour assurer la quiétude.
“Cette mission a trois phases : la première est celle de pouvoir évacuer tous ces enfants que ça soit les enfants Téké ou Yakà, qui ont accepté et ont répondu favorablement à l’appel du Chef de l’Etat de rendre leurs armes et de sortir de la forêt pour promouvoir la paix. La deuxième mission viendra pour la réconciliation. Cette fois-là, il faudra se rendre sur terrain avec la notabilité du terroir, le vrai chef Téké et Yakà pour organiser une réconciliation. La troisième phase sera consacrée à la justice. C’est-à-dire qu’il y aura d’autres qui doivent répondre de leurs actes”.
Ce, avant de préciser que ce conflit autour de la redevance coutumière entre le peuple Téké qualifié de propriétaire de terres, n’oppose pas seulement le Yaka, mais plutôt tous les fermiers exploitant ces terres.
Cédric BEYA