Kinshasa, 10 février 2023 : En réaction aux propos tenus par le président rwandais Paul Kagame sur la situation sécuritaire à l’Est de la RD Congo devant le corps diplomatique en poste dans son pays, le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a balayé tout d’un revers.
Si Kagame affirme que le communiqué de Bujumbura n’est pas celui qui a été relayé à Kinshasa, Muyaya confirme que le communiqué de Bujumbura n’avait pas pris en compte le schéma de sortie de crise sécuritaire proposé par le communiqué de Luanda qui doit être respecté par toutes les parties.
“Aujourd’hui, il existe une feuille de route pour régler les problèmes à l’est de la République. Je pense qu’il y a eu besoin de faire cette précision, c’est ce qui a été fait par le VPM, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula et donc nous nous en tenons à ce schéma et cela doit être rappelé. Pour ce qui concerne les propos du président Paul Kagame, c’est du classique pour lui avec une rethorique mensongère de dire est-ce qu’il y a un génocide en cours en RDC ? S’il y en a eu un ces derniers mois, on peut parler de Kishishe. Il y a encore eu un rapport de Human Right Watch ou du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’homme qui l’atteste de manière claire”, a lancé le ministre lors d’un briefing à la presse.
Et d’ajouter : “Les problèmes à l’est de la RDC sont des problèmes qui sont connus et les solutions sur papier sont connues. Il faut au président Paul Kagame de comprendre que le temps de la violence est révolu et que maintenant le temps de la paix est arrivé. Il vaut mieux pour lui qu’il arrête des faux-fuyants et qu’il souscrive à sa responsabilité qui est celle de cesser de soutenir le M23, tous les grands pays de la communauté internationale l’ont déjà souhaité, pour le reste c’est des agitations qui, malheureusement, lui permettent de continuer où de penser pouvoir se dérober des responsabilités qui sont les siennes dans les massacres en cours en RDC, le moment venu la justice s’en occupera”.
La Rédaction