Kinshasa, 14 février 2023- Le Secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere a exprimé sa colère concernant, dit-il, l’occupation d’une partie du territoire congolais, terre de ses ancêtres par des armées étrangères.
Au cours d’un entretien téléphonique accordé à dépêche.cd, cet ancien député national affirme que les accords signés sous l’actuel régime, en rapport avec la situation sécuritaire, constituent une haute trahison. Ce, notamment, celle en rapport avec l’adhésion de la RDC à l’East community Africa (EAC), qu’il qualifie d’accord de malheur.
“Ces accords que ça soit celui de Nairobi, feuille de route de Luanda, Bujumbura, maintenant où on dit que le Rwanda-M23 quittent et ils seront remplacés par la force régionale, et on commence à se subdiviser mon pays, pays de mes ancêtres, ça me donne de la colère”, a-t-il lancé.
Et de poursuivre : “Nous de l’opposition, nous sommes catégoriques. Tout ce qui est entrain d’être monté par le régime Félix est une supercherie contre les peuples. Les peuples souffrent. Ils sont dans des camps des déplacés, ils continuent à mourir comme de mouches, alors que nous avons un pouvoir mais qui s’est engagé dans des histoires qu’il ne sait pas justifier”.
Pour lui, le déploiement des troupes de la Force regionale fait partie de l’occupation, alors que les accords rentrent, déclare-t-il, dans la droite ligne des articles 56 et 58 de la Constitution qui constituent une haute trahison.
“Tout ce qu’on les a demandé, c’est de les annuler une fois pour toute, mais ils ne peuvent toujours pas les annuler, les révoquer pour donner du temps pour qu’à la fin qu’ils disent qu’ils n’ont pas eu le temps d’organiser ces élections”, a-t-il fait remarquer.
Ferdinand Kambere a, par ailleurs, fait savoir que le bilan de Félix Tshisekedi est décrié dans toutes les provinces, insiste-t-il, “surtout chez nous à l’Est, ça devient un territoire vendu à l’East community Africa. pourquoi ce peuple doit mériter ça ?”, s’est-il interrogé.
Par contre, lundi 13 fevrier, le Vice-premier ministre en charge des affaires étrangères Christophe Lutundula a justifié notamment le fait de l’adhésion de la RDC au sein de l’EAC. Il s’agit entre autre pour le commerce transfrontalier, la situation géographique faisant de 5 pays frontaliers de la RDC se retrouvent dans cette organisation.
A lui d’ajouter, au regard des autres organisations régionales et sous régionales, à laquelle deux pays se retrouvent, l’EAC est un espace de proximité suite notamment à la possibilité qu’elle offre pour la résolution des conflits entre membres.
Cédric BEYA