Kinshasa, 15 février 2023- Le ministre d’État, ministre des infrastructures et travaux publics Alexis Gisaro, digne fils de de la communauté “Banyamulunge”, soit de “tutsi congolais”, a désapprouvé, mardi 14 fevrier, au cours d’un briefing avec la presse, aux côtés de son collègue de la communication, les agissements belliqueux du Rwanda vis-a-vis de la RDC.
Pour ce ressortissant de la communauté Banyamulunge, les prétextes fallacieux avancés par le régime de Kagame de vouloir protéger une communauté semblable à la sienne ne les engagent aucunement.
“Nous n’avons pas invité le Rwanda plaider notre cause et encore moins en faisant la guerre à notre pays. Parce qu’ils enveniment au contraire la situation. Et nous pensons, nous, qu’on doit laisser aux congolais entre eux régler le problème. Le Congo ne se transporte pas dans les autres pays même s’il y a une partie de sa communauté qui vit dans un autre pays pour régler le problème de ses communautés. […] Mais aujourd’hui au contraire, il y a des gens qui veulent se faire porte-parole de notre communauté alors que nous même nous n’avons demandé rien à personne”, a déclaré Alexis Gisaro.
Bien avant cela, il a indiqué que l’Afrique devra recourir à d’autres méthodes que de chercher à régler des conflits à travers la guerre.
“Sur cette guerre qui nous ait imposée par le Rwanda en utilisant son supplétif qui est le M23, je pense que c’est le temps pour l’Afrique de recourir à d’autres méthodes que les guerres. Notre pays est en guerre ou le Rwanda est interposé au moins à 80%. L’ADFL, le RCD, le CNDP, le M23 1, M23 2. Si l’objectif de la guerre était de régler le problème tel que le FDLR, le prétexte qui est utilisé aujourd’hui ou alors la stigmatisation de certaines communautés, je pense qu’après toutes ces années, toutes ces guerres, on doit trouver une solution”.
Par ailleurs, ce membre du gouvernement Sama Lukonde a laissé entendre “qu’en tant que Munyamulenge, en tant que tutsi congolais, je considère que nous avons aujourd’hui un leadership au niveau du pays qui est un leadership responsable et qui peut donner à chaque congolais sa place”.
En revanche, il a exigé que si au niveau de la RDC, il y a des extrémistes qui cherchent à tout prix à stigmatiser les populations congolaises, que la justice se saisissent de tous des moyens pour les sanctionner de manière exemplaire.
Cédric BEYA