Kinshasa, 14 mars 2023- Le Vice-Premier, ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a clairement exprimé, lundi 13 mars, au cours d’un briefing hebdomadaire avec la presse, les attentes de la RDC auprès des Nations-Unies face à la guerre d’agression rwandaise sous le label du M23, dans la partie du Est du pays.
Pour le Chef de la diplomatie congolaise, les Nations Unies devraient éviter la politique de deux poids deux mesures. A lui d’ajouter que les Nations Unies disposent d’un arsenal juridique sensé être appliqué, afin de sanctionner les auteurs de la barbarie dont est victime la population congolaise.
“Nous n’attendons pas des miracles, nous disons qu’il y a une charte des Nations-Unies, il y a une série des conventions relatives aux droits de l’homme, il y a d’autres instruments juridiques qui régissent les relations entre les nations. Tirez tout simplement les conséquences de ces instruments juridiques. La loi n’a d’utilité que quand elle peut régler les différends, les conflits que ça soit à l’échelle nationale. Et pour cela, il faut la sanction. C’est ce que nous demandons”, a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : ”Et les sanctions, elles existent. On les a déjà appliqués. Notre pays vient de sortir d’une sanction. Interdiction d’importation des armes. Obligation de notification d’achat des armes, on a même interdit l’assistance en formation de nos militaires. Pourquoi la même sanction ne peut pas être appliquée à un pays qui lui achète des des armes pour vendre à des mouvements terroristes ?”
Pour lui, ne pas procéder de la sorte c’est ramer au sens contraire de tous les instruments dont disposent les Nations Unies et l’Union Africaine.
“Il n’est pas compréhensible que les Nations Unies qui sont contre l’impunité dans tous les domaines puissent supporter qu’on se donne des libertés vis-à-vis du droit international, des pratiques qui ont permis de décrier les conditions de paix”, a-t-il dit en substance.
Ce, avant d’illustrer d’autres cas de sanction dont a été victime certains congolais pour avoir commis des faits répréhensibles ou mieux contraire aux dispositions de la charte des Nations.
Cédric BEYA