Kinshasa, 15 mars 2023- Une organisation de la société civile a saisi, mercredi 15 mars, le procureur général près la Cour de cassation à Kinshasa afin d’élargir les enquêtes pouvant aboutir, dit-elle, à l’éclatement de la vérité concernant l’agression de Salomon Idi Kalonda, lors de son enrôlement pour l’obtention de sa carte d’électeur dans la ville de Kindu, en province du Maniema.
D’après une lettre déposée à la justice par le Panel des experts de la société civile, son coordonnateur Dieudonné Mushagalusa salue l’ouverture d’un dossier judiciaire à cet effet.
Par ailleurs, il rappelle qu’elle avait appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante afin d’identifier les présumés auteurs et de les déférer devant les juridictions compétentes pour qu’ils répondent de leurs actes.
“Nous sommes heureux d’apprendre qu’un dossier sous RMP 2649/072/bbs a été ouvert à l’office du Procureur Général près la Cour d’Appel du Maniema”, écrit-il.
Cependant, cette organisation de la société civile veut voir clair sur le commanditaire de ce fait qui a conduit à l’arrestation des deux collaborateurs du gouverneur de province Afani Idrissa Mangala, en l’occurrence Justin Delema, Ismaël Mulunga et Yuma Koko, dont le dernier a été identifié comme son chargé de la sécurité.
“Est-il concevable qu’un chargé de sécurité d’un Gouverneur ait pu agir à l’insu de sa hiérarchie, pour des faits aussi graves ayant entrainé mort d’homme, en l’occurrence du sieur Boushiri Tambwe Charles, alias Nyoka Longa, né à Kindu, le 17/ 08 /1998 avait comme adresse : avenue Niangara N° 112 Q, Mikelenge, Bloc Matapa. C’est pourquoi, Monsieur le PG, dans le but d’avoir une réponse à cette interrogation cruciale, nous sollicitons de votre autorité d’élargir les enquêtes pouvant aboutir à l’éclatement de la vérité, évitant ainsi de laisser le champ libre à l’impunité ».
Ainsi, le panel des experts de la société civile estime que “si les enquêtes ne sont pas étendues face à la gravité de ces faits répréhensibles permettrait à certains auteurs et commanditaires de se soustraire à la justice, créant ainsi un précédent fâcheux susceptible d’entraîner des conséquences funestes pour la suite du processus électoral qui se doit d’être apaisé”, conclu la lettre.
Cédric BEYA