Kinshasa, 16 mars 2023- La commission nationale des droits de l’homme (CNDH) envisage mrttre en place un programme d’éducation sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales en faveur des exécutants de la loi au niveau de l’Agence nationale des renseignements (ANR), de la police et de l’armée et d’autres services de l’État concernés par la question des droits de l’homme.
Cette annonce a été faite par le président de cette institution d’appui à la démocratie, Paul Nsapu, mercredi 15 mars lors d’un échange avec une délégation de Human Rights Watch (HRW) conduite par la Deputy director Carine Nantulya, Assistant chercheur senior Venance Kalenga Mudiango et chercheur junior Carine Dikiefu de HRW-RDC.
Ces échanges ont tourné autour de 4 points. Il s’agit premièrement des crimes et de l’exacerbation des conflits intercommunautaires, ayant comme cause le discours de la haine et les propos discriminatoires à l’égard de certains acteurs politiques. HRW aimerait tirer la sonnette d’alarme, surtout que la RDC se trouve actuellement dans un contexte électoral.
Deuxièmement, HRW constate une sorte de rétrécissement de l’espace politique et de libertés publiques, c’est une préoccupation pour cette organisation.
Troisièmement, HRW souhaiterait une intensification du monitoring dans les lieux de détention.
Et quatrièmement, la justice transitionnelle pour appliquer la justice, la redevabilité et la réparation en faveur des victimes afin d’aboutir à une paix durable et éviter la répétition des crimes.
Pour parvenir à cette ces défis, le Président de la CNDH a globalement parlé de la vision qui sortira du “plan stratégique” après le séminaire d’imprégnation que la CNDH va organiser sous peu. Néanmoins, il a soutenu que la nouvelle équipe de la CNDH a déjà commencé à mener des actions.
Il s’agit notamment, apprend-t-ik, de la descente d’une “équipe de monitoring sur le terrain en vue de mener des enquêtes qui nous permettent de faire des avis et recommandations au Gouvernement pour améliorer la situation des droits de l’homme. C’est dans ce sens que le mécanisme dénommé « Comité permanent de prévention de la torture » (CPPT) est déjà opérationnel au sein de la CNDH et effectue chaque semaine des descentes dans les lieux de détention pour enquêter sur les allégations des cas de torture et de non respect du délai de garde à vue ou de la détention préventive”, a-t-il fait savoir.
Cédric BEYA