Kinshasa, 23 mars 2023- Plus de 300 personnes ont été tuées par des groupes armés actifs en Ituri, entre décembre 2022 et Mars 2023. Ces actes sont attribués aux groupes armés locaux et étrangers.
A en croire le bureau de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour Stabilisation du Congo (Monusco) dans cette province, parmi des personnes tuées figurent 60 enfants. Karna Soro, Chef de bureau de cette organisation en Ituri, parle aussi de plus d’un million de personnes qui se sont déplacées suite à la guerre.
“L’Ituri, le Congo, c’est votre palais doré, Quelles que soient les problèmes, les difficultés, l’Ituri c’est chez vous et vous n’avez pas le choix pour l’avenir des enfants, des nos petits frères, il y a eu trop de sang, il y a eu trop de souffrance. Nous sommes à un million six cent déplacés. Entre le 1er décembre et aujourd’hui nous sommes à presque 310 morts. Je pense que dans toutes nos langues, on peut trouver des mots pour dire ce que ça représente. La Monusco va partir, mais nous travaillons encore avec le gouvernement pour faire de nos mieux afin que la paix revienne”, a-t-il déclaré à la presse à Bunia.
Comme pour confirmer cette thèse d’insécurité en Ituri, 4 civils dont 2 femme et un enfant ont été tuées, par des presumés miliciens Codeco, en territoire de Djugu en Ituri. Ces assaillants ont aussi pillés des bêtes et vendalisé l’hôpital de Drodro.
L’attaque a été déplorée, mercredi 22 mars, dans trois villages de la chefferie de Bahema-Nord. Le collectif des chefs des chefferies et secteur Hema qui condamne cette situation d’insécurité qui perdure dans cette région, appelle le gouvernement a vite réagir pour sauver les civils. Jean Richard, vice président du caucus des chefs des chefferies et secteurs Hema, appelle aussi les miliciens au bon sens.
La communauté Alur délaissée au profit de l’insécurité
La communauté Alur de Bunia et environs a dénoncé ce mercredi, le silence du gouvernement congolais face au massacres a répétition de ses membres, notamment dans le territoire de Mahagi, en province de l’Ituri.
Dans une déclaration faite à Bunia, le directoire de cette communauté déplore l’abandon des peuples Alur par le gouvernement provincial. Cette structure se réfère à la dernière attaque des Codeco, ayant fait des dizaines de morts à Mahagi.
Pour ce faire, cette communauté qui envisage déjà une résistance populaire pour se protéger demande à l’administrateur militaire de ce territoire de Mahagi, de démissionner de son poste dans le meilleur délai. David UNG’YERTHO vice président de la CAB, pense que c’est avec la démission de cette autorité que sa communauté pourra mieux s’organiser pour la riposte.
Roger KAKULIRAHI