Kinshasa, 13 avril 2023- Le coordonateur du Programme Multisectoriel de Vulgarisation et Sensibilisation (PMVS) exige cette fois-ci la libération du député national Édouard Muangachuchu. A travers une déclaration faite mercredi 12 mars, cet acteur de la société estime que le ministère public a du mal à prouver toutes ces accusations portées à l’encore de cet élu du Masisi au Nord-Kivu.
Cette déclaration intervient après l’audience du mardi en rapport avec le coffre-fort. Pour lui, l’organe de la loi a encore mis en exergue des supputations en lieu et place des preuves.
“Avoir beaucoup d’activités au Rwanda est une infraction ? Le chef de l’État n’avait-il pas dit que n’avons pas des problèmes avec le peuple rwandais ? Le fait pour un citoyen congolais d’investir au Rwanda constitue une infraction ? Nous, le PMVS, avons compris que depuis le début de cette affaire, le ministère public n’est pas en mesure de démontrer la culpabilité de Mwangachuchu. Il est temps de le libérer vu son âge et son état de santé qui s’est détérioré à la prison militaire de Ndolo. Laissez-le se faire soigner pour l’amour du Christ. Sauvons l’image du pays”, a déclaré Ludovic Kalengay, coordonnateur du PMVS.
Par ailleurs, le coordonnateur du PMVS estime que le député Mwangachuchu est victime d’une campagne de diabolisation orchestré par ses détracteurs qui profitent de la tension entre la RDC et Rwanda afin de ternir son image.
Ce dernier est notamment reproché d’été très lié au Rwanda et il serait un membre actif de la diaspora rwandaise et actionnaire de la société Rwand’air.
“La présence des verbes au conditionnel prouve à suffisance que le ministère public n’est pas sûr des faits qu’il avance. Pour nous, le ministère public s’est montré une fois de plus incapable de soutenir ses accusations par des preuves”, a-t-il souligné.
Ce faisant, il réitère sa demande de la voir cet élu hors de la prison notamment pour suivre ses soins étant donné que son état de santé de détériore mais surtout qu’il n’est peut pas être condamné, insiste-il, sur base de la clameur publique pour satisfaire “les intérêts mesquins de certains individus”.
Lors de l’audience qui s’est déroulée mardi à la prison militaire de Ndolo, le ministère public a chargé le député Mwangachuchu en le désignant comme un espion au profit du Rwanda. Le prévenu a soulevé une requête en inconstitutionnalité contre la compétence de la Haute cour militaire. L’arrêt avant dire droit est attendu à la prochaine audience prévue le 14 avril.
Jugé en procédure de flagrance, le ministère public accusé le député Mwangachuchu de “trahison”, “atteinte à la sûreté de l’État”, “participation à un mouvement insurrectionnel”, “association de malfaiteurs” et “incitation à commettre des actes contraires à la discipline”.
Rappelons que le lundi 10 avril, cette structure de la société avait notamment plaidé en faveur de l’assignation à résidence surveillée du député national Eduard Mwangachuchu.
Cédric BEYA