Kinshasa, 15 avril 2023 : La signature, le 5 avril dernier à Kinshasa, de la charte de l’Union sacrée de la Nation vient de réveiller l’opposition politique quasi inexistante depuis un certain moment en termes d’actions palpables et de grande envergure contre le régime en place. Des querelles internes n’ont pas aidé cette opposition de faire parler d’elle au sein de l’opinion.
Et si Lamuka n’attend que son enterrement, après la séparation de Fayulu et Muzito, l’opposition vient de trouver autre chose à faire pour se “reconstituer”. Les choses ont commencé à Kinshasa le 11 mars dernier, avec la dernière marche de soutien aux FARDC où l’on pouvait voir pour une première fois, l’opposant Matata Ponyo sur les rues de la Capitale comme manifestant.
Face à Bemba, Kamerhe, Nyamuisi, Bahati et les autres, il faut également des “caïmans” pour que la bataille soit de taille, et ce, à 8 mois des élections.
Ainsi paraîtront au grand jour, Katumbi, Fayulu, Mukwege, Matata et Sesanga, ces opposants qui veulent réduire les ”excès de zèle” de la majorité présidentielle formée autour de Tshisekedi.
A Lubumbashi où ils se trouvent actuellement, en attendant l’arrivée de Denis Mukwege et Franck Diongo, cette nouvelle dynamique de Lubumbashi s’attend donc à fixer l’opinion ce samedi 15 avril sur le cadre de concertation en gestation. Certes, une déclaration commune, semblable à celle de Genval, sera probablement adoptée et rendue publique ce week-end.
A en croire une source sur place, déjà, des équipes de chaque frange travaillent à cet effet dans l’optique de peaufiner le draft de cette déclaration commune.
Tshisekedi doit-il morde déjà à l’hameçon ? Peut-être pas encore, car dans tous ses QG, l’optimisme règne. C’est le cas cu célèbre Jules Munyere, dans l’une de ses apparitions, a déclaré, “Fayulu, Mukwege, Sesanga et les autres, vous perdez inutilement votre temps”.
Comme pour dire, “il est difficile de battre Félix Tshisekedi et son Union sacrée en décembre 2023”, avec un processus dont toutes les conditions semblent visiblement pas réunies, mais que le pouvoir en place, tient à organiser dans délai, avec toutes les conséquences que possibles.
Une seule question pour clore, Katumbi et Fayulu qui vient tous deux de Lamuka en perte de vitesse, tiendront-ils encore longtemps dans ce nouveau front commun ? En politique, comme dirait l’opinion, les alliances se font et se défont, mais il faut toujours tenir bon.
MAKAMBO Bernetel