Kinshasa, 15 avril 2023- Plus de six villages du secteur de Banyali Kilo, dont les villages Ndasia, Mayolo, Itendeyi, Kilo, Sabayido, Makala, Filo, Bakonde et autres en territoires de Djugu en Ituri, ont été simultanément attaqués, vendredi 14 avril, par les assaillants de la milice Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
Le coordonnateur intérimaire de la communauté Akongo qui donne le bilan provisoire, a indiqué à Dépêche.cd, que plus de quarante-cinq personnes ont été lâchement décapitées parmi lesquelles, on retrouve principalement des enfants, des femmes et des vieillards qui n’ont pas su s’échapper face à leurs bourreaux.
Ceci aux côtés de plus de vingt-trois blessés et d’énormes dégâts matériels enregistrés, notamment plus de deux cents maisons de petit commerce, cent cinquante maisons d’habitation et un poste de santé de kilo-Etat incendiées et le centre de santé de référence de Kilo vandalisé. C’est ce qu’a précisé le docteur Vital Tungulo.
Par ailleurs, Vital Tungulo condamne la léthargie des forces loyalistes qui sont sur place, n’ont pas su prendre en considération l’alerte donnée par la population locale. Il attribue toutes ces conséquences à l’administrateur policier du territoire de Djugu, suite à ses propos que la communauté juge incendiaire. Des propos qui auraient attisé le feu, selon lui
“Il s’est permis de narrer une situation qui se serait passée dans une entité qu’il n’a même pas le contrôle, il a dit à Liseyi, il y a une milice Zaïre Mapi qui aurait attaqué les miliciens de Codeco et tué 48 Codeco. L’administrateur du territoire s’est improvisé comme un porte-parole des miliciens et aujourd’hui il a donné toutes les raisons à la milice de venir exterminer les peuples Nyali. La communauté Nyali est en train de s’arranger pour saisir la justice contre l’AT policier de Djugu”, a-t-il fait savoir.
Cette attaque n’a pas également épargné le village Matete, situé à quelques 8 kilomètres de la commune rurale de Mungwalu. Ce qui a causé une panique énorme au sein de la population qui vit jusque-là la peur au ventre, craignant une probable attaque.
La Rédaction