Kinshasa, 18 avril 2023 : Au cours de la plénière qui s’est tenue lundi 17 avril, les élus des élus ont adopté en seconde lecture, le projet de loi portant prorogation de l’état de siège sur une partie de l’Est de la RDC, dont l’Ituri et le Nord-Kivu.
A cette occasion, le speaker de la chambre haute du Parlement congolais, Modeste Bahati Lukwebo s’est adressé à ses collègues sénateurs, et à l’ensemble de la classe politique du pays.
Un appel à la prise de conscience, en cette période où le pays est agressé par le Rwanda, derrière le M23, et en même temps une période où le pays se prépare à son quatrième cycle électoral.
“Le complot ce n’est plus un secret donc c’est connu mais maintenant il faut agir, pour agir, nous devons tous être comme un seul homme nécessairement et pour le faire il faut mettre de côté les sentiments, les questions politiciennes, les questions de repositionnement et tout ça, les gens se battent pour se positionner aux prochaines échéances mais pour quel pays ? Sauvons d’abord le pays”, a lancé le président du Sénat.
A lui d’ajouter : “Vous voulez diriger quoi ? vous voulez diriger qui demain ? Si demain nous n’avons plus le pays, vous serez ministre, vous serez député, vous serez sénateur, vous serez Président de quel pays ? Je pense que là, il faut qu’il y est une interpellation collective et que cette fois-ci ça ne soit plus de l’hypocrisie ou les gens parlent pour parler tout simplement donc cette interpellation en tout cas aujourd’hui plus que rien elle est à sa place”.
Signalons que, outre le vote de la loi prorogeant l’état de siège sur une partie du territoire national, d’autres matières étaient également à l’ordre du jour de cette plénière. Il s’agit notamment de la recevabilité de la question orale avec débat initiée par le sénateur Augustin Matata Ponyo, sur le paradoxe entre l’évolution économique de la RDC de 2019 à 2022 et la détermination des conditions de vie de la population, et de la question orale avec débat initiée par la sénatrice Isabelle Kabamba qui, par cette Initiative, veut obtenir du Gouvernement des explications sur sa politique de gestion du secteur de la justice.
A ce sujet, pour se conformer aux textes régissant la Chambre haute du Parlement, la plénière a adopté à l’unanimité la résolution d’envoyer ces matières à la commission PAJ pour plus de conformité, afin que celle-ci vienne présenter le rapport à la plénière qui pourra juger de la recevabilité ou non de ces questions orales. Ce, avant d’inviter les membres du Gouvernement concernés par les deux questions orales.
MAKAMBO Bernetel