Kinshasa, 24 avril 2023- Après plusieurs moratoires accordés aux éditeurs des programmes afin de se conformer à la réglementation en vigueur en RDC, le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya a sollicité et obtenu du Conseil des ministres, la déconnexion de ceux non en règles à partir de ce lundi 24 avril.
“Une série de moratoires a été accordée, à partir du 21 juillet 2022, et plusieurs fois renouvelée afin de permettre aux concernés de régulariser leurs situations respectives. Neuf (9) mois plus tard, le Ministère de la Communication et Médias s’est trouvé dans l’obligation de solliciter la prise d’acte par le Conseil afin de prendre des mesures ci-après :
(1) La déconnexion d’Editeurs des programmes non en règle, après une dernière période probatoire de 15 jours, dès ce lundi 24 avril 2022, et la connexion de ceux qui le sont. (2) La déconnexion de ceux qui émettent encore en analogique, après une dernière période probatoire de 15 jours, dès ce lundi 24 avril 2022. La récupération desdites fréquences par le Ministère des PT-NTIC vise leur utilisation dans le cadre d’autres applications”, lit-on dans le compte-rendu de la 95e réunion du conseil des ministres.
A travers son exposé, le ministre de la communication et médias révèle que cette mesure qui commence à Kinshasa fait notamment suite au bouclage de la première phase du contrôle de conformité administratif et documentaire des éditeurs des programmes et des sociétés de télédistribution amorcée en décembre 2021.
Le conclusion de la Commission permanente instituée par Arrêté ministériel font état de ce qui suit :
“- Sur 98 Éditeurs des programmes (chaînes de télévision) présents sur le bouquet public,
seuls 64 ont satisfait aux exigences requises en la matière, soit 66% ;
Sur les 101 Editeurs des programmes présents sur les différents bouquets privés, seuls 20 ont satisfait aux exigences requises en la matière, soit 20% ;
– Sur les 11 Sociétés de télédistribution, aucune ne satisfait totalement aux exigences
administratives et techniques requises ;
– Et dix (10) chaînes émettent encore en analogique”, écrit Patrick Muyaya.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que dans le prochain jour, l’extension de ce contrôle administratif et technique, dans une seconde phase, aux différentes radios et autres catégories des médias.
Au cours de cette même réunion, Patrick Muyaya a également annoncé la transmission au Gouvernement de l’avant-projet du Décret portant statuts des journalistes œuvrant en République Démocratique du Congo pour examen et approbation.
Il a aussi rappelé au Gouvernement la nécessité et l’urgence du financement du Congrès Extraordinaire Statutaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), conformément aux résolutions des états généraux de la communication et médias. L’objectif poursuivi est de faciliter le travail de salubrité médiatique et de la construction d’une presse plus professionnelle, libre et économiquement viable afin de mieux contribuer au développement notre pays.
En outre, le ministre a fait la présentation des grandes lignes de l’évolution du processus vers la salubrité médiatique et mis en exergue les défis à relever au regard des résolutions des états généraux de la communication et médias.
Il a indiqué que la promulgation de la nouvelle Loi sur la presse est une avancée majeure pour laquelle tous les acteurs de ce secteur ont remercié le Président de la République, et aussi salué l’accompagnement du Gouvernement.
En définitive, le porte-parole du gouvernement a soutenu que, ce cadre légal est adapté à l’environnement et aux défis actuels de l’exercice de la liberté de la presse est une véritable fondation qui vient d’être posée dans le paysage médiatique Congolais.
Cédric BEYA