Kinshasa, 02 mai 2023- L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) estime que la fusion des ministères de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) évitera la prépondérance inquiétante des dépenses de fonctionnement.
Dans son rapport de contrôle citoyen de l’exécution des dépenses publiques des secteurs sociaux et secteurs productifs pour la période de 2020-2022, cette structure a noté que le secteur de l’éducation a représenté 19,45% des dépenses du budget global.
“Les dépenses de l’EPST représentent 85% des dépenses du secteur de l’éducation. Les dépenses de l’ESU représentent 14,25 % et celles de la formation professionnelle, arts et métiers 0,75%”, rapporte ce document.
La même source renseigne que, les dépenses sont évaluées à 3.760,26 millions de dollars américains contre des prévisions de l’ordre de 4312,68 millions de dollars américains, soit un taux d’exécution de 87,19%. La grande partie des dépenses, explique ODEP, est liée aux fonctionnements de ces deux Ministères et leurs rémunérations.
“Si tous ces ministères étaient groupés à un seul ministère, on n’assisterait pas à cette prépondérance inquiétante des dépenses de fonctionnement ; d’où la nécessité de grouper ces ministères à un seul ministère, celui de l’éducation nationale”, a-t-on indiqué.
Pour l’ODEP, tant qu’il n’y aura pas de volonté politique en ce sens, la gratuité de l’enseignement va se traduire par une destruction du système éducatif congolais suite au manque de réforme conséquente, la construction, la réhabilitation et la modernisation des écoles publiques.
Riel LUKOMBO