Kinshasa, 03 mai 2023 : Le monde célèbre, ce jour, la Journée mondiale de la liberté de la presse, décrétée par l’ONU en 1993.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a lancé un message au monde entier dans le cadre de cette grande célébration.
“Cesser de faire prisonniers et de maintenir en détention des journalistes qui ne font que leur travail”, a-t-il lancé, avant d’indiquer que “la liberté de la presse est le fondement même de la démocratie et de la justice”.
“Grâce à elle, nous disposons de tous les faits dont nous avons besoin pour façonner notre opinion et dire la vérité aux détenteurs du pouvoir. Cette journée met en lumière une vérité fondamentale : notre liberté dépend entièrement de celle de la presse”, a ajouté Guterres.
Et de renchérir : “le thème de cette année nous rappelle que la liberté de la presse est vitale pour les droits humains”.
Pour le patron de l’ONU, aux quatre coins du monde, la liberté de la presse est attaquée.
“Le fait que l’industrie des médias soit de plus en plus concentrée entre les mains de quelques‑uns, l’effondrement financier de dizaines d’organes de presse indépendants et la multiplication des lois et règlements nationaux qui musèlent les journalistes aggravent la censure et menacent davantage la liberté d’expression”, fustige Antonio Guterres.
Par ailleurs, il regrette le fait que les journalistes et les autres professionnels des médias sont directement pris pour cibles, en ligne et hors ligne, tandis qu’ils accomplissent leur travail d’une importance vitale.
“Ils sont régulièrement harcelés, intimidés, faits prisonniers et maintenus en détention”, dixit Guterres.
Au moins 67 professionnels des médias ont été tués en 2022, soit une augmentation sidérante de 50 % par rapport à l’année précédente, et près de trois quarts des femmes journalistes ont subi des violences en ligne, et une sur quatre a été menacée physiquement.
A cet effet, Antonio Guterres a appelé à cesser de s’en prendre à la vérité et à celles et ceux qui la font jaillir.
“Le monde se tient aux côtés des journalistes qui osent défendre la vérité”, a-t-il précisé dans son discours, tout en rappelant qu’il y a 10 ans, l’ONU a établi un plan d’action sur la sécurité des journalistes, afin de protéger les professionnels des médias et de mettre fin à l’impunité des crimes commis contre eux.
La Rédaction