Beni, 08 Mai 2023- Instaurée depuis le 06 mai 2021 par le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, l’état de siège a totalisé deux ans samedi 6 mai courant dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Malgré les promesses dans les premiers discours des autorités de l’état de siège, lors de leur installation, la situation ne s’est pas du tout améliorée dans la région de Beni, au Nord-Kivu.
La LUCHA, comme la société civile, regrette que les résultats sur le plan sécuritaire, le respect des droits humains, les libertés fondamentales ne sont pas toujours au rendez-vous. Clovis Mutsuva, l’un des militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement ( LUCHA) déplore le fait que la situation sécuritaire s’est plus détériorée au lieu de s’améliorer pendant les deux ans de l’état de siège.
Il parle de plusieurs cas d’insécurité urbaine, des tueries en pleine ville mais également des massacres posés par les combattants ADF qui se sont intensifiés dans des zones qui étaient jusque-là non touchées. Pour la cause, cet activiste de la LUCHA, appelle la jeunesse à la vigilance surtout une auto prise en charge pour vaincre cette insécurité.
Suite à la situation qui se détériore du jour au lendemain dans les provinces sous état de siège, Paluku Kamabu Mukama, cadre du collectif “Lisanga PONA Congo”, appelle les jeunes des zones sous menaces de l’insécurité à l’unité pour vaincre les ennemis de la paix.
Dans une déclaration rendu publique, la société civile du Nord-Kivu a aussi regretté le fait que l’état de siège n’a pas été capable de contraindre les groupes armés récalcitrants à déposer les armes.
Cette structure a, pour ce faire, appelé le chef de l’État à lever cette mesure qui a détourné les officiers militaires de leurs missions régaliennes de sécurisation du territoire congolais et de ses citoyens.
Roger KAKULIRAHI