Kinshasa, 21 mai 2023- Le Président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) Franck Diongo a annoncé, dimanche 21 mai, devant la presse, la disparition de deux membres de son parti, bastonnés, qu’il considère morts, au cours de la marche de l’opposition organisée samedi 20 mai, à Kinshasa.
Il exige de ce fait une enquête indépendante pour faire lumière notamment sur toutes les bavures survenues lord de cette manifestation. Il accuse d’une part la police et d’autre part, souligne-t-il, la “milice de l’UDPSd dénommée force du progrès”, comme responsables de ces actes.
“Prenons le cas de Platini Babaka. Il habite à Masina petro Congo. Mais, lorsqu’on l’a blessés par des coups de machettes, il est tombé chao et ne bougeait plus. Et les policiers ont dit, ramassons ce corps là vite. Il est décédé. Il ne bouge plus. Et là, la police a terrorisé les manifestants et tout le monde a fui. On a pris le corps et jusque maintenant, il n’est pas à la maison, on ne le voit pas dans les morgues. C’est comme ça que nous avons dit qu’il faut une enquête. A ce jour, les informations en notre possession, ils sont considérés décédés. Mais parce qu’on ne sait pas maintenant confirmer là où il y a le corps c’est comme ça que nous avons demandé une enquête. Ils sont disparus. La deuxième personne, C’est Gaël Mbunga, lui il habiterait à Ngaba”, a déclaré Franck Diongo.
En plus de ces portés disparus, il compte aussi une vingtaine des blessés dont 5 graves acheminés dans des hôpitaux privés et publics ainsi que motos ravis suite à une attaque devant le siège de l’UDPS.
Selon son récit, ce fait s’est déroulée à leur retour car empêché de rejoindre le groupe des manifestants sur Kianza.
“La présence remarquée d’une milice appelé brigade spéciale de l’UDPS dénommée force du progrès. On a vu cette brigade en action, légalisée par le pouvoir d’État…. Nos combattants ont été attaqué un peu partout. Au retour en rentrant par Limité, cette brigade spéciale, va attaquer le cortège des motos à la 10e rue, où vous allez constaté qu’il y a des blessés graves qui sont jusque maintenant dans les hôpitaux, les motos arrachées, les drapeaux retirés, brûlés, jetés et ils ont même menacés de poursuivre jusqu’au siège ici”, a-t-il déclaré.
Au regard de ce tableau sombre, Franck Diongo a exprimé regret de voir cette régression de la démocratie et à aussi condamné la répression aggravante, posées sous les régimes du fils de Étienne Tshisekedi considéré comme père de la démocratie.
“Un de nous qui était hier avec nous, ne peut pas nous faire ça. Félix ne peut pas faire ça à l’opposition parce que l’UDPS a fait 37 ans du combat.” a regretté Franck Diongo.
Cédric BEYA