Kinshasa, 07 juin 2023- En séjour en République démocratique du Congo ( RDC), Jean-Pierre Lacroix a évoqué la question sur le départ de la Mission des Nations-Unies pour la stabilité au Congo (Monusco).
A l’en croire, le processus de transition de la Monusco en cours de révision se concentrera sur les critères les plus essentiels qui détermineront les conditions dans lesquelles se fera ce départ.
“(…) Le départ que nous souhaitons le plus rapidement possible, c’est un élément qui fait consensus avec nos interlocuteurs au gouvernement qu’il s’effectue dans des bonnes conditions. Lorsque la Monusco continuera son processus de départ graduel et un jour sera totalement partie du pays, les moyens de la Monusco partiront avec elles. Je le dis clairement parce qu’il ne doit pas y avoir de confusion, ni au sein du leadership de ce pays, ni au sein de la population et des acteurs politiques ou de la société civile”, a-t-il souligné.
Le SG adjoint aux opérations de paix a ajouté que, le processus de transition graduel de la Monusco applique que l’État prenne en charge les activités qui sont aujourd’hui conduites par cette mission onusienne.
“Bien sûr, les agences de développement et humanitaires doivent continuer leur travail et si possible même l’intensifier. Cela veut dire, qu’il appartient à l’Etat congolais de monter en puissance de manière à ce qu’il prenne en charge les activités conduites par la Monusco”, a ajouté Jean-Pierre Lacroix.
Et de poursuivre, “Je l’ai dit parce que parmi les activités de la Monusco, il y a, en particulier la protection des civils. Nous nous sommes rendus à Bunia. Nous avons aussi visité les sites des déplacés (…) En Ituri et dans d’autres provinces, il y a des centaines de milliers de personnes qui sont protégées aujourd’hui quasi exclusivement par la Monusco, et si elle partait demain, ces civils seraient en très grave danger, ou le dire simplement d’être massacrés de morts”.
Ce dernier a mis l’accent sur la nécessité de faire des plaidoyers pour renforcement des ressources des agences humanitaires, ce, notamment au regard des besoins humanitaires qui sont loin d’être satisfaits.
Riel LUKOMBO