Kinshasa, 13 juin 2023- Le taux de change de dollars américains ne cesse de grimper depuis un certain temps en République Démocratique du Congo. Une situation qui pilule l’économie du pays déjà en proie à l’insécurité fomentée à l’Est par des groupes armés avec les soutiens de certains pays voisins à l’instar du Rwanda.
Du jour au jour, la hausse du taux de dollar américain ne cesse de peser sur le panier de la ménagère. On note l’augmentation à répétition du prix du pain sur le marché. Le sachet du sucre qui se négociait, pas plus tard que le mois passé, à 13.000 FC revient actuellement à 15.000FC. Le sac du ciment a quitté 18.000FC pour se négocier à 22.500FC.
Malgré la volonté d’augmentation du salaire des fonctionnaires par le gouvernement congolais, la situation sociale semble intenable. Le pouvoir d’achat de la population demeure inadapté à la manière dont le taux du dollar grimpe.
De 2018 à ces jours, la population congolaise a presque perdu près de 40% de son pouvoir d’achat. Le taux qui se négociait à 16.000FC pour 10 dollars se trouve maintenant à 23.720FC soit 7.720FC de plus.
En face, le gouvernement congolais dans son élan de contenir l’inflation et la dépréciation de la monnaie locale s’est résolu par le biais du Comité Politique Monétaire d’augmenter à 9% le taux directeurs au lieu de 8,25%. Du 22 mars, date à laquelle la mesure a été prise à ces jours cela va faire 2 mois et quelques jours.
Sur terrain, rien ne va. Le taux augmente toujours et les prix de produits de première nécessité ne cesse d’augmenter au grand dam de la population qui ne sait vers quel saint s’avouer.
Le regard du gouvernement face aux quelques causes de la dépréciation du franc congolais
Depuis des années les économistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme au sujet de la dépendance du pays à l’importation. Faute d’une politique de production interne, les congolais vivent de l’importation.
Ce manque de politique de production locale est à la base de plusieurs crises auxquelles le pays fait face. Récemment, c’était autour du maïs. Un problème sérieux pour lequel le gouvernement congolais est intervenu pour une solution à court terme dont le résultat n’est pas toujours palpable.
Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC n’a besoin que d’une politique de production locale accompagnée d’une vision claire et réaliste pour ce qui est des routes de desserte agricole.
MDM