Kinshasa, 19 juin 2023- Fort de son expérience pour avoir participé à tous les niveaux des scrutins depuis 2006, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) propose l’usage de la voie électronique pour l’envoie des preuves de paiement des cautions des candidats se trouvant à l’intérieur du pays.
Le secrétaire permanent adjoint du parti Robert Ngambi estime que cette procédure permettrait de capitaliser le délai du dépôt de candidature qui est de 20 jours, afin que les partis politiques ne fassent pas pression sur la CENI pour apporter un délai supplémentaire.
“Nous avons souhaité avec la technologie moderne, on peut toujours confirmer un document original qui est envoyé par mail ou quoi est envoyé par toute autre procédure, mais la CENI, lorsqu’on parle de l’originalité, ils sont déposés au siège de la CENI. Qu’on autorise que nous saisissons les territoires et les villes avec la voie électronique parce que le délai de dépôt de candidature est de 20 jours. Dans les 20 jours, couvrir 145 territoires autant des villes, c’est beaucoup de choses qu’il faut faire au même moment”, a-t-il suggéré.
Il insiste sur cet aspect de choses en raison, dit-il, des réalités des partis politiques qui pour l’ensemble sont obligés d’envoyer aux candidats l’argent à partir de Kinshasa. Et d’ajouter que les agences de transfert d’argent ne sont présentes dans tous les territoires, mais aussi la plupart buttées au problème de disponibilité de liquidité.
“Nous connaissons les difficultés que les partis politiques connaissent pour envoyer les documents. Il n’y a pas quelqu’un qui aura l’argent au territoire. L’argent pour tous les partis politiques part de Kinshasa et donc vous n’aurez pas les agences de transfert de fonds dans tous les chef-lieux de territoires et villes pour envoyer l’argent de manière à ce que ça soit payé. Et même lorsque vous voulez envoyer l’argent, ça pose encore problème, il faut que l’agence ait des liquidités disponibles afin que le candidat payer la caution”, fait-il remarquer.
Malgré les réponses de la CENI fournies à cette préoccupation lors du cadre des concertations CENI-partis politiques du 16 juin, en indiquant qu’elle s’en tient à la loi, le PALU soutient qu’elle poursuivra cette discussion pour la faire comprendre la nécessité de se rabattre sur cette proposition devant, croit-il, éviter de bouger le calendrier électoral.
Cédric BEYA