Goma, 28 juin 2023- Au total, quatre (4) organisations membres de la société civile et mouvements citoyens appellent les congolais à la “résistance” et à la “mobilisation” pour les élections libres, crédibles, transparentes et inclusives en RDC.
Dans une déclaration publiée mercredi 28 juin, la Coordination Laïc Coordination (CLC), les mouvements citoyens Filimbi, Wake up for your Rights et RARIP-RGL notent un recule de la démocratie au pays. Ces organisations dénoncent également l’opacité dans la gestion de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, à l’Est de la RDC.
“Notre pays traverse un moment de turbulence grave au risque d’une implosion. Il y a un processus électoral totalement mal engagé. L’opacité du processus électoral entretenu par la CENI inquiète. Au-delà du manque de consensus, d’inclusivité et de transparence, plusieurs irrégularités ont été enregistrées dès le lancement du processus d’enrôlement des électeurs. Au Nord-Kivu, plusieurs millions des congolais n’ont pas participé à l’enrôlement suite à la guerre du M23, des groupes armés, ADF et risquent d’être exclus pour la suite du processus électoral, ce qui constitue une violation grave de leur droit civique comme ce fut le cas pour nos compatriotes de Béni et Yumbi en 2018 sous le régime Kabila”, regrette Jackson Kitambala, coordonnateur du CLC diocèse de Goma.
Les mouvements citoyens contre l’état de siège
Ces organisations membres de la société civile et les mouvements citoyens regrettent que Kinshasa n’arrive pas à renforcer et à équiper les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Pour ces moments pro-democratie, le maintien de l’état de siège bien qu’étant un échec, a pour objet d’entretenir le chaos, justicier l’irresponsabilité du Gouvernement congolais.
Les mouvements citoyens en faux contre le muselement de l’opposition
Dans le document, les organisations de la société civile et les mouvements citoyennes dénoncent le musèlement de l’opposition politique mais également des activistes des droits humains.
Celles-ci dénoncent notamment l’arrestation de Mwamisho Ndugo (Lucha), Delcat Idengi (artiste musicien), Fiston Issambiro (de la véranda Mutsanga), de Salomon Kalonda, Mike Mukebaye du parti politique Ensemble pour la République de Katumbi ; de Jean-Marc Kabund-A-Kabund, Franck Diongo, Jimmy Kitenge, des acteurs politique de l’opposition.
Pour ce faire, les mouvements Filimbi, Wake up for your Rights, RARIP-RGL ainsi que le CLC Goma exigent à la CENI d’œuvrer pour dans la transparence pour rassurer les parties prenantes, la levée immédiate sans aucune forme politique l’Etat de siège ainsi que la libération des activistes, des prisonniers politiques et d’opinions.
Enfin, ces organisations envisagent des actions de grande envergure pour mener une résistance contre le pouvoir en place.
Magloire TSONGO