Kinshasa, 4 juillet 2023 – C’est un discours très attendu, sorti avec amertume mais qui a peut-être soulagé quelques uns. Le président sénégalais Macky Sall, lors de son discours adressé à la nation sénégalaise dans la soirée du lundi 3 juillet, a déclaré qu’il ne sera pas en course pour l’élection présidentielle prévue en février 2024.
“Ma décision, longuement et mûrement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024, même si la Constitution m’en donne le droit”, a-t-il déclaré dans son discours à la nation prononcé en direct sur la Radio-Télévision sénégalaise.
Avant de continuer, “J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence. On a tant spéculé, commenté ma candidature à cette élection (…) Mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente, et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain”, a-t-il poursuivi.
Cette déclaration tant attendue, a mis un terme à un long suspens et déjoue les pronostics qui le voyaient concourir une troisième fois mais pour un second quinquennat, ont expliqué les mêmes sources.
En fonction depuis le 2 avril 2012, l’actuel président du Sénégal Macky Sall dont le mandat est arrivé à terme, a aussi profité de cette occasion pour évoquer la sécurité et la paix dans son discours.
“Qualifiées “d’insoutenables” et “inexcusables”, ces violences ont mis à l’épreuve notre cohésion sociale, des évènements particulièrement graves, occasionnant des morts et des blessés et la destruction massive de biens publics et privés”, a fait savoir le président.
L’ancien Premier ministre du Sénégal entre 2004 et 2007, Macky Sall avait porté son propre parti, l’Alliance pour la République (APR), à s’opposer à la candidature du désormais ex président, Abdoulaye Wade, qu’il jugeait anticonstitutionnelle. Ce, après avoir s’offert une victoire confortable avec 65,80 % des voix aux élections de 2012.
Roland MAKIESE