Beni, 5 juillet 2023 : Il s’oberve ces jours-ci, une carence alimentaire dans l’établissement de garde pour enfant (EGE), communément appelé « prison pour enfant » de la ville de Beni, au Nord-Kivu. C’est le directeur de cet établissement de garde pour enfant qui lancé cet alerte mardi 4 juillet 2023, lors de la réception d’une assistance de la jeunesse de la Croix-Rouge.
Sefu Kambale Kyalire indique qu’au total 32 enfants sont placés dans cet établissement pour plusieurs manquements (infraction pour enfant, Ndlr), notamment de vol simple ou qualifié, viol, meurtre, escroquerie, abus de confiance et autres faits punissables par les lois du pays. Ces derniers traversent des conditions des vies difficiles suite à cette carence alimentaire.
“Nous avons au moins 32 enfants en conflit avec la loi, tous des garçons.(…) Actuellement à l’EGE, il n’y a pas à manger, nos amis de la Croix-Rouge sont vraiment venus au moment opportun. Au niveau de l’EGE/Beni, la situation est critique pour ce qui concerne la situation alimentaire des enfants”, a-t-il déclaré à depeche.cd.
Pour ce faire, la personne ressource appelle les organisations locales dont des mutualités, des organisations nationales et internationales intervenant dans le domaine humanitaire de pouvoir venir en aide aux enfants gardés dans cet établissement qui vivent dans des conditions difficiles.
Le directeur de cet établissement invite les parents à prendre soin de leurs enfants pendant cette période de vacances pour que ces derniers n’arrivent pas à tomber dans des infractions qui peuvent les pousser en détention.
A la découverte de cet établissement pour enfants
L’établissement de garde pour enfants (EGE/Beni) est composé de deux compartiments dont l’un pour des enfants garçon et l’autre pour des filles. On y retrouve également une cours de récréation dotée d’un stade de Basketball. A cela, s’ajoute une salle de cinéma chez les garçons, d’un atelier de couture et une autre pour l’élevage des poules.
Ce confort permet à l’enfant de se développer bien qu’étant privé de la liberté. C’est donc une façon, dit-il, de permettre l’épanouissement de l’enfant en étant même en détention.
Roger KAKULIRAHI