Kinshasa, 11 juillet 2023- Le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumieres, ensemble avec le vice-ministre de la santé étaient invités au briefing de presse organisé, lundi 10 juillet par le porte-parole du gouvernement. Ils ont tous rassuré l’opinion qu’il n’existe aucun trafic d’organes d’après les renseignements reçus de leurs services respectifs.
De son côté, le patron de la territoriale, Peter Kazadi a indiqué que les différents services sous sa tutelle, notamment la police n’ont recensé aucun cas de cette nature. D’après lui, il serait possible d’évoquer la thèse de tuerie par mutilation que de soutenir les allégations sans preuve du trafic d’organes.
“Je pense qu’il faut faire la part de chose. C’est soit on tue les gens en le mutilant, ce qui est différent de trafic d’organes”, a-t-il avancé. Ce, avant de faire savoir que les services de sécurité sont sur terrain pour démanteler tous les réseaux qui insécurisent la ville.
Il a rejeté la rumeur du trafic d’organes et a appuyé son argumentaire à la suite des explications du vice-ministre de la santé, Serge Olene. Ce dernier a soutenu que cette opération nécessite une technicité dont la RDC ne garantie pas les conditions à ces jours.
“Une transplantation ou trafic d’organes demande qu’il ait une infrastructure et des gens expérimentés pour prélever les organes, mais aussi des conditions de conservation et de transport. Aussi, il faut savoir que ces organes qui sont prélevés ont une durée de vie très très limitée”.
Et d’ajouter : “Par exemple quand on retire un coeur, il peut survivre trois à quatre heures. Un poumon et une foie, c’est 6 heures. Les reins 1 à 2 jours. Mais ça ne suffit pas pour retirer un organe, ce sont des chirurgiens et des équipes entrées et ça ne prend pas moins de 12 heures. Et au moment où on retire un organe, on doit immédiatement le transplanter sinon ça ne sert à rien. (…) Soyez rassurés quant à ce, nous n’avons ni l’expertise, ni le plateau technique pour arriver à faire ces transplantations aujourd’hui”, a déclaré Serge Olene, vice-ministre de la santé.
En définitive, il a indiqué que selon le rapport de l’OMS, la RDC ne fait pas partie des pays africains qui font le trafic d’organes.
Cédric BEYA