Kinshasa, 7 août 2023- Faisant suite à leur appel à la mobilisation générale du 24 juin, pour des élections crédibles, inclusives et transparentes, laïcs catholiques et protestants, Organisations et acteurs de la société civile ainsi que les mouvements citoyens annoncent une série d’activités de mobilisation des masses selon le chronogramme tel que défini dans leur feuille de route.
Ces structures ont fait part de cette position à travars un memo, signé lundi 7 août. Ils soutiennent que le processus électoral demeure tumultueux à l’approche du vote fixé en décembre 2023.
Elles soutiennent que le contexte actuel est caractérisé par une crise persistante sur tous les plans et ne saura favoriser un climat de paix au lendemain des élections de 2023.
À titre illustratif, ils disent constater que malgré les multiples appels et recommandations formulés par les parties prenantes qui depuis longtemps réclament un consensus autour du processus électoral en cours pour s’accorder tant soit peu sur des questions qui divisent, les animateurs de la CENI comme pour défier tout le monde poursuivent l’exécution du calendrier des activités électorales en violation des règles de l’art.
Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, ils affirment qu’“aucune avancée n’est perceptible dans la sécurisation des personnes et de leurs biens, en dépit des bonnes intentions des gouvernants qui demeurent des voeux pieux la présence des milices et des groupes armés étrangers sur le sol congolais qui pillent, violent et massacrent la population reste une preuve irrefragable”.
Pour eux, la RDC perd chaque jour ses enfants et laissant l’impression que la nation à travers ses dirigeants, devient de plus en plus insensible sinon impossible face à cette réalité.
“Le peuple vit sous une psychose totale, les enlèvements par-ci, les vols d’enfants par-là. El. l’assassinat crapuleux de l’Honorable Cherubin OKENDE est une preuve que la situation sécuritaire demeure alarmante…” déclarent-ils.
Aussi, ils font savoir qu’u-delà de la crise sécuritaire toujours sévère et persistante dans la partie est du pays, sévit également la crise alimentaire due à l’effondrement du tissu économique suite à la mauvaise gouvernance: la précarité accentuée par le flambé des prix des biens de première nécessité sur le marché, le taux galopant de la devise étrangère qui augmente le prix du panier de la ménagére, continuent à susciter dans le chef du peuple qui vit déjà dans la misère un sentiment de méfiance face auxgouvernants qui s’accaparent d’une bonne portion des revenus de l’Etat et alimente en même temps la morosité plus que dangereuse.
Parlant du plan politique, ils estiment que le climat actuel demeure tendu, plus rien ne rassure un avenir radieux pour notre pays: Les acteurs politiques à qui incombe principalement la charge- d’organiser de manière harmonieuse la vie de la nation, semblent s’écarter de cette mission cardinale. Les arrestations arbitraires la répression des manifestations publiques de l’opposition et l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire, ces pratiques malsaines astreignent considérablement le respect des droits et libertés fondamentaux et inhibent le rêve de vivre dans un Etat véritablement des droits.