Kinshasa, 10 août 2023 : La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese a eu une séance de travail ce jeudi 10 août 2023 avec le Comité de pilotage de Voix et leadership féminin, conduit par Marie-Madeleine Kalala. Ce groupe de femmes mène un plaidoyer dénommé “leadership des femmes”, en lui présentant les préoccupations des femmes en rapport avec la représentativité des femmes dans le processus électoral en cours.
Léonie Kandolo, membre de ce comité, a déclaré que : “nous avons voulu attirer un regard particulier sur la sécurisation des dossiers de candidature des femmes parce qu’il est important que ces dossiers soient sécurisés et que les femmes soient également sécurisées. Nous avons demandé à Mme Rose Mutombo Kiese en tant que ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux d’avoir un regard particulier lorsqu’il y aura le contentieux électoral sur les dossiers des femmes”.
Les organisations de la société civile des femmes ont remarqué que beaucoup de femmes dans leurs partis et regroupements politiques déposent leurs dossiers au complet. Mais au moment où les mandataires vont déposer les dossiers à la CENI, les dossiers disparaissent et sont remplacés par d’autres. Il est important qu’on sécurise ces dossiers pour que les femmes soient représentées telle que la loi le souhaite.
“Nous ne devrions jamais oublié que la parité est légale. C’est quelque chose qui est inscrite dans la Constitution de la RDC. Ce n’est pas une fantaisie des femmes. Souvent, les femmes rencontrent des problèmes pendant le contentieux électoral qui ne découlent toujours pas des femmes elles-mêmes mais de leurs partis et regroupements politiques”, a souligné Mme Léonie Kandolo.
Souvent, dans les partis politiques, l’on ne tient pas compte de la voix des femmes dans ces genres de situation. D’où il est important que la ministre d’Etat, ministre de la Justice mette l’accent sur cette question.
“Nous avons eu des exemples avec Mme la ministre d’Etat elle-même qui a encouragé les femmes à adhérer dans les partis politiques et s’engager politiquement. Il est toujours facile de dire que les femmes ne s’engagent pas. Les femmes s’engagent. Mais quand elles sont là, est-ce qu’on les écoute et on leur donne la parole ? C’est toujours qu’il n’y a pas assez de femmes. Il y a des femmes. Depuis 40 ans, les femmes font des universités, elles sont engagées. Je pense que c’est une volonté politique de structuration et des partis et regroupements politiques”, a-t-elle ajouté.
Les femmes s’emploient à surveiller les listes des partis politiques à la Céni dès que les listes définitives des candidats seront publiées puisqu’elles vont l’être incessamment.
“Nous allons vérifier pour savoir les partis et regroupements politiques qui ont mis beaucoup de femmes et ceux qui n’en ont pas mis assez. Peut-être qu’il faut les sensibiliser également et féliciter ceux qui ont fait le travail nécessaire pour que les femmes soient représentées puisque les listes vont être publiées bientôt à la Céni”, dixit Léonie Kandolo.
De noter qu’il y a certaines organisations qui vont accompagner les femmes sur le plan financier mais il faut se dire aussi que quand elles ont une ambition au niveau de la députation.
“C’est quelque chose qui ne se prépare pas à la dernière minute. C’est quelque chose où l’on s’investit durant des nombreuses années. C’est pour cette raison qu’il est important que nous ayons de plus en plus des femmes dans les institutions et les entreprises pour qu’elles aient des moyens financiers d’être représentatives”, conclut-elle.
MAKAMBO Bernetel