Goma, 12 août 2023- Depuis le début de la crise dans la province du Nord-Kivu, des femmes et jeunes filles issues des camps des déplacés situés autour de la ville de Goma, au Nord-Kivu sont victimes des violences sexuelles basées sur le genre (VBG).
Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) dit avoir enregistré plusieurs cas des violences dans différents sites des déplacés. A la recherche des bois de chauffage, les victimes tombent dans les mains des hommes armés avant d’être violées.
Revenant sur certaines situations, Keneth Ehouziu, représentant adjoint de UNFPA en RDC a, lors d’une conférence de presse animée vendredi 11 août, dans la ville de Goma, rassuré sur l’intervention de l’organisation et d’autres agences humanitaires.
A l’en croire, depuis juin 2023, le comité permanent inter-agences (IASC) a activé le passage à l’échelle du système des Nations-Unies au niveau supérieur de la crise humanitaire en RDC. L’idée est de répondre aux besoins non couverts dans la partie Est du pays et qui a poussé environs 5,7 millions de personnes au déplacement vers des sites d’hébergement.
Tout en déplorant les conditions dans lesquelles vivent les déplacés, M. Kenneth Ehouzou précise que le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) a intensifié ses interventions dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri avec le déploiement d’une équipe d’urgence afin d’assurer une réponse plus efficace et à grande échelle.
Ces interventions se focalisent, selon lui, sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre, la santé de la reproduction, l’accès des femmes à la planification familiale.
“En matière d’exploitation et abus sexuels, la stratégie de UNFPA est multidimensionnelle et axée sur les victimes, pour prévenir et prendre en charge efficacement les atteintes aux exploitations et abus sexuels. Nous faisons également le plaidoyer pour que les femmes et les filles soient protégées au cours de cette situation humanitaire difficile. Dans le contexte actuel où la RDC est en proie à des conflits et guerres répétitifs à l’Est, le rôle de la communication se relève de plus en plus prépondérante“, a reconnu M. Kenneth Ehouzou.
A l’occasion, il a rappelé la mission principale de cette agence des Nations-Unies. “UNFPA est l’agence directrice des Nations-Unies pour les droits et choux en matière de santé sexuelle et de la reproduction. L’agence œuvre pour que chaque grossesse soit désirée, chaque accouchement soit sans danger et que le potentiel de chaque jeune soit accompli. UNFPA oeuvre aux côtés du gouvernement pour la réalisation de ses trois résultats transformateurs, à savoir zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale et zéro violence basée sur le genre“.
Dans nombreux camps des déplacés, l’UNFPA appui le fonctionnement des cliniques mobiles, des structures sanitaires des différentes zones de santé, les espaces sûrs dans lesquelles des services et informations sur la santé de la reproduction, violences basées sur le genre (VBG) et exploitation et abus sexuels sont offerts gratuitement aux femmes et filles déplacées et vulnérables.
Magloire TSONGO