Beni, 14 Août 2023- Ouverture ce lundi 14 Août, dans la Capitale congolaise à Kinshasa, des travaux de la table ronde sur l’état de siège. Les représentants du gouvernement, du Parlement et les couches sociales discutent autour de l’avenir de cette mesure décrétée depuis mai 2021.
Plus de deux ans, les provinces du Nord-Kivu et Ituri, ont été placées sous ce régime spécial pour des raisons sécuritaires. En ville de Beni, l’opinion politique reste divisée sur l’issue de ces travaux qui seront d’abord une occasion d’évaluation de ce régime constitutionnel spécial de 30 jours renouvelables.
Maître Achille Kapanga, cadre de l’ACDIP, pense que ces travaux seront une occasion de mettre fin à l’état de siège pour que les députés et Gouverneurs civils reprennent le travail.
Par contre Estime Maître Ghislain Syaghuswa, cadre d’ensemble pour la République de Moïse Katumbi, la priorité n’est pas de mettre fin à l’état de siège déclaré. Il pense par ailleurs que la Table ronde qui se tient à Kinshasa est une manœuvre politique.
“La meilleure de chose serait de laisser l’autorité militaire qui est là et d’attendre l’organisation des élections qui vont aboutir à l’élection d’un nouveau gouverneur et il y aura remise et reprise entre l’ancien gouverneur et le nouveau élu, au lieu de mettre les politiques qui vont être là, pour travailler seulement dans l’objectif de chercher à maximiser pour financer leur campagne électorale. Ça ne va pas beaucoup plus aider la province car l’ennemi est à la porte, si on ne tient pas trop d’attention, on risque d’exposer la province à la proie du M23. Je pense qu’aujourd’hui, la meilleure de chose ne pas de se précipiter pour remplacer les autorités militaires“, a déclaré Maître Ghislain Syaghuswa à Dépêche.cd.
Lors de l’ouverture de ces travaux, le président, Félix Antoine Tshisekedi qui n’a nullement présenté l’intention et sa position claire sur cette mesure exceptionnelle a laissé le champ libre aux parties prenantes pour la décision de l’avenir de l’état de siège qu’il avait décrété plus de deux ans écoulées.
Roger KAKULIRAHI