Kinshasa, 17 août 2023- La parcelle de la maison communale de Kalamu est visée, depuis belle lurette, par une tentative de spoliation. Des individus avec à la tête une dame se faisant passer pour la propriétaire d’une partie de la parcelle abritant les bureaux de la municipalité de Kalamu, sont allés sur terrain pour déguerpir certains services de cette commune. Soutenue par des services de la Police et du parquet qui l’accompagnaient, elle a réussi à ériger un mur pour délimiter la partie qu’elle réclame.
Aussitôt informé, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, s’est rendu sur place, mercredi 16 août, pour s’imprégner de la situation et remettre l’ordre dans la boutique. Sur place, il a d’abord écouté les explications du bourgmestre de Kalamu à qui il a demandé d’apprêter tous les documents brandis par le parquet au profit de cette dame. Puis, il a ordonné, sur le champ, qu’on puisse démolir le mur érigé la veille par cette dame.
Le gouverneur Gentiny Ngobila a promis de traduire en justice les autorités judiciaires qui sont complices de ce modus operandi, mais aussi porter plainte contre la dame qui est allée sur place avec des éléments de la police pour déguerpir l’État dans la commune de Kalamu.
“C’est un comportement que nous condamnons avec la dernière énergie. Nous sommes dans un état de droit comme prôné par notre Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le patron de la ville de Kinshasa a déploré ce comportement de désacraliser les services de l’État par des individus qui opèrent de mèche avec des services judiciaires et de la police.
“Cette maison communale existe depuis 1957. Elle a été construite à l’époque coloniale comme l’atteste l’architecture du bâtiment qui est conforme à celles de Bandalungwa, Kinshasa et Ngiri-Ngiri. Donc, c’est une commune qui existe depuis des lustres, et personne ne peut se présenter aujourd’hui comme étant propriétaire de cette parcelle. En tant que gouverneur de la ville de Kinshasa, je ne peux pas accepter qu’il y ait désacralisation de l’État à ce niveau. L’État ne peut pas se saborder“, a-t-il dénoncé .
La rédaction