Goma, 23 août 2023 : Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) exige la libération de ses quatre (4) militants arrêtés lundi 21 août 2022 par les éléments de la Police près du bureau de la Régie de distribution de l’eau potable (REGIDESO) Nord-Kivu.
Selon Josué Walaya, un des activistes de la Lucha, ses camarades ont été arrêtés, sur ordre du directeur de la REGIDESO et restent détenus au cachot de l’auditorat militaire. Ceux-ci réclamaient l’eau qui, depuis plusieurs semaines ne coule pas dans les robinets dans un pluriel des quartiers de la capitale du Nord-Kivu. Josué Walaya estime que cette arrestation prouve en suffisance l’incompétence du responsable de la REGIDESO.
“Les activistes arrêtés en pleine manifestation sont actuellement au cachot de l’auditorat militaire parce qu’ils réclamaient de l’eau auprès de la REGIDESO, chose que nous fustigeons parce que l’eau c’est la vie et une personne ne peut pas réclamer la vie et être incriminé. Ça n’a jamais été un crime de demander la vie. C’est plutôt un acte de bravoure qu’une personne accepte de demander la vie. Pour nous, le simple fait que le directeur de la REGIDESO continue de forcer la justice de faire de l’anneau pour faire taire les activistes de ne pas réclamer l’eau dans la ville de Goma est une preuve que la démocratie est entrain d’être piétinée par plusieurs autorités, mais également par certains responsables des sociétés comme Snl ou REGIDESO”, explique-t-il.
Au même moment, cet activiste pro-démocratie précise que malgré l’arrestation de ses 4 militants, l’action « Goma veut de l’eau » va se poursuivre jusqu’à ce que la régie de distribution de l’eau rende un service de qualité à la population de Goma.
“Nous allons continuer l’action Goma veut de l’eau et nous allons continuer à réclamer la libération de nos frères qui sont incarcérés à l’auditorat militaire. Ils devraient plutôt être écoutés par rapport à ce qu’ils sont entrain de demander parce que c’est un droit légitime et restreinte ces genres de liberté c’est une façon de cracher et piétiner sur la démocratie”, a-t-il renchéri.
Pour l’instant, les jeunes filles et garçons se réveillent autour de 4 heures à la recherche de l’eau potable. Avec beaucoup des risques, certains partent au lac et d’autres font plus de 4 kilomètres à la recherche d’un point de vente de l’eau qui, généralement se vend à 500 Francs congolais un bidon.
Magloire TSONGO