Kinshasa, 25 août 2023 : Quelques individus qui contribuent aux conflits et violations des droits humains ainsi qu’à la persistance de la crise dans l’Est de la RD Congo viennent d’être sanctionnés par les Etats Unis d’Amérique.
Il s’agit entre autre des dirigeants des FDLR, dont Apollinaire Hakizimana, chef des FDLR et commissaire à la défense, du général de brigade Sebastian Uwimbabazi, chargé du renseignement et Ruvugayimikore Protogene qui dirige le groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de Recherche et D’Action en Profondeur (CRAP).
Pour rappel, Ruvugayimikore Protogene a été accusé par l’Union européenne d’avoir planifié, dirigé ou commis des actes qui constituent de graves violations des droits de l’homme en RDC. Il a été indexé également comme responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
“Les actions d’aujourd’hui reflètent l’engagement des États-Unis à faire progresser les efforts vers une résolution de la crise et à remédier aux violations des droits de l’homme et à la situation humanitaire désastreuse. Ces sanctions sont également conformes au mémorandum présidentiel signé par le président Biden en novembre 2022 pour promouvoir la responsabilisation en matière de violences sexuelles dans les conflits”, écrit le Trésor américain.
De l’autre côté, le Bureau du Département du Trésor et de Contrôle des avoirs étrangers (OFAC) ont sanctionné le colonel dissident Bernard Byamungu. Ce dernier est présenté comme commandant adjoint des opérations et du renseignement de la rébellion du M23, actif dans l’Est de la RDC.
Bernard Byamungu est déjà sous sanctions de l’Union européenne notamment avec le major Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23.
En octobre 2022, Bernard Byamungu Maheshe est réapparu dans une vidéo du M23 à Bunagana. C’est un ex-RCD, ex-CNDP qui avait été arrêté le 18 avril 2012 dans les montagnes d’Itombwe (Sud-Kivu) par les hommes du colonel Mamadou Ndala, rapporte notre source. Il avait fait défection quelques semaines plus tôt de l’armée congolaise, à l’appel du général Bosco Ntaganda, dit “Terminator”, qui était sous la menace d’un mandat d’arrêt international délivré par la CPI pour des crimes commis en Ituri.
Il avait été jugé et condamné à perpétuité le 30 mai 2012 par la Cour militaire du Sud-Kivu, avant d’être gracié le 14 mars 2019 par le président Félix Tshisekedi, considéré comme bénéficiaire de la loi d’amnistie de 2014. C’est en septembre 2022, qu’il aurait fui Kinshasa pour rejoindre le mouvement terroriste M23.
La Rédaction