Goma, 27 août 2023- Le Ministre d’État en charge du budget a présenté, vendredi 25 août, au conseil des ministres le projet de loi de finances pour l’exercice 2024.
Ce budget est chiffré à 40.464 milliards de francs congolais, soit un accroissement de 24.7% par rapport au budget de l’exercice 2023 chiffré à hauteur de 32.457 milliards des Francs congolais. À son équilibre, il est présenté en recettes et en dépenses publiques.
Selon Patrick Muyaya Ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement congolais, ce nouveau projet de la loi des finances a été élaboré tout en tenant compte des quelques indicateurs macroéconomiques observés actuellement sur le marché des biens et services et sur le marché de la monnaie.
“Le ministre d’État, ministre du Budget a présenté au Conseil le projet de loi de finances pour l’exercice 2024. Pour ce qui est des indicateurs macroéconomiques qui le sous tendent, il a souligné que malgré les récentes turbulences sur le marché des biens et services sur le marché de change, ce projet de loi de finances a été élaboré dans l’hypothèse où une croissance soutenue de 6,4%, d’une inflation de 10,9% en moyenne annuelle à la suite des mesures prises par le gouvernement pour stabiliser le cadre macroéconomique. Il contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à hauteur de 40.464 milliards FC soit un accroissement de 24,7% par rapport au budget de l’exercice 2023 chiffré à 32.457 milliards FC”, a-t-il précisé.
Pour Aimé Boji, Ministre du budget, le Gouvernement congolais engagera beaucoup des dépenses publiques pour financer quelques projets d’intérêt national. En 2024, Kinshasa compte poursuivre la campagne de soutien aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans la traque des groupes armés à l’Est de la RDC et plusieurs autres.
“Il y a lieu de retenir notamment un accroissement de 55,6% des crédits alloués aux investissements par rapport à leur niveau de 2023 entraînant ainsi une amélioration de sa part dans le budget général de 35,8% en 2023 à 49,6% en 2024, le renforcement des parts des crédits alloués au secteur de la défense et de la sécurité et l’inscription dans le budget de l’exercice 2024 d’un compte d’affectation spéciale dénommé Fonds de soutien et développement des FARDC, la poursuite du processus électoral, l’inscription dans le budget 2024 du Fonds National de Réparation des victimes des violences sexuelles, la prise en compte progressive des revendications sociales des bancs syndicaux, la poursuite de la mise en œuvre de la politique de gratuité de l’enseignement primaire et la mise en œuvre progressive de la couverture santé Universelle, la poursuite du financement des programmes de développement local des 145 territoires et l’amorce de la diversification de l’économie nationale”, a-t-il martelé.
Il restera au Premier ministre, chef du Gouvernement de présenter cette nouvelle loi des finances au Parlement. Ici, les députés nationaux et sénateurs pourront débattre sur le budget avant une éventuelle correction ou révision, concomitamment à leurs observations.
Magloire TSONGO