Kinshasa, 31 août 2023 : Le programme multisectoriel de vulgarisation et de sensibilisation (PMVS), une structure de la société civile, avec quelques activistes pro-démocratie, ont manifesté, jeudi 31 août, devant le siège administratif général de la Régie des Voies Aériennes (RVA), à Kinshasa, pour exiger la suppression de la taxe “Go-pass”.
Ludovic Kalengayi, coordonnateur du PMVS, a déclaré à la presse qu’il a mobilisé ses membres à cause de l’arrogance exprimée par le Directeur Général de la RVA, Alphonse Shungu. Ce, notamment, poursuit-il, à travers ses réponses aux correspondances lui adressées par sa structure au sujet de la suppression de cette taxe qualifiée d’escroquerie.
De ce fait, le PMVS accuse le responsable de cette régie de mener son action non pas dans le sens d’accompagner la vision du pays qui est, dit-il, “le peuple d’abord comme Étienne Tshisekedi l’avait dit”. Ce dernier a été nommé il y a deux ans à la tête de cette établissement public.
“Monsieur Shungu a rejoint une escroquerie qui a commencé depuis 14 ans. A notre grande surprise, il nous a fait voir que l’escroquerie était une recommandation de l’aviation internationale civile. Il nous parle du document 9082. Et pourtant lorsque nous avons consulté ce document, nous avons constaté que ça ne répondait pas aux normes. Ce document met à nu l’escroquerie de la taxe en son premier point sur la réglementation nationale. Cette organisation ne s’immisce pas dans la politique intérieure de l’aviation civile d’un pays. Ici, même les vols nationaux, on paie le Go-pass”, a déclaré Ludovic Kalengayi.
A l’en croire, cette taxe a mobilisé plus de 62 milliards de dollars au-delà même des assignations prévues lors du lancement de cette initiative qui avait entre autres pour but de moderniser les infrastructures aéroportuaires.
“Nous avons contacté la plupart des agences et nous avons constaté qu’il ont eu à collecter plus de 62 milliards de dollars et pourtant lors de l’initiative de Go-pass, il ne fallait qu’atteindre 2 milliards pour que l’Aéroport international de Ndjili puisse atteindre les standards internationaux. Aujourd’hui, l’aéroport international de Ndjili ressemble à une boutique, comme des carrefours où on reçoit des marchandises venant de Lufu et de Mai-Ndombe”, a-t-il déploré.
Au finish, ils promettent de revenir dans une semaine si cette taxe n’est pas supprimée pour notamment n’y passer nuit jusqu’à l’obtention du gain de cause.
Cédric BEYA