Goma, 01 septembre 2023 : Comme annoncé par le Ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement congolais, l’auditorat militaire du Nord-Kivu a procédé ce vendredi 1er septembre à l’ouverture du procès en flagrance contre un échantillon de dix (10) civils arrêtés par les services de sécurité lors de la manifestation des adeptes de la secte « la foi naturelle authentique messianique vers les nations(FNAMN), dite “Wazalendo” mercredi dernier.
L’audience se tient au stade de l’unité de la ville de Goma. Le ministère public accuse les prévenus pour association des malfaiteurs et participation à un mouvement insurrectionnel.
Pour ce premier jour, il était question de l’identification des prévenus et la prononciation des charges émises contre eux.
Pourquoi seulement les manifestants ?
Après le carnage des civils, plusieurs organisations de la société civile ont accusé le gouverneur militaire d’avoir ordonné la tuerie de plus de 40 civils dans la manifestation à l’ouest de la capitale du Nord-Kivu. Celles-ci ont, à travers différentes déclarations, appelé le Chef de l’Etat à s’impliquer personnellement pour que justice soit faite.
Réagissant à l’ouverture du procès, le député provincial, Paluku Ngahangondi JP, doute de cette audience. L’élu du territoire de Béni est contre la précipitation des audiences avant les enquêtes indépendantes.
“Précipiter les audiences en flagrance sur le carnage des civils manifestants anti Monusco en ville de Goma par les FARDC avant les enquêtes indépendantes et crédibles que nous réclamons est une fuite en avant de la part des donneurs d’ordre connus.En province du Nord-Kivu, il n’y a que sang, carnage et ruines.Tout en condamnant l’offensive militaire (Carnage) sur les civils manifestants en Goma, 31/08/20203, en lieu et place du M23 et d’autres groupes armés sous état de siège, j’en appelle à l’arrestation des coupables”, écrit-il sur sa page Twitter.
Pour rappel, le Gouvernement congolais a, dans un communiqué avancé un bilan de 43 personnes tuées lors de la manifestation, aux côtés de plusieurs blessées et d’autres appréhendées. Selon Kinshasa, une délégation devra être à Goma pour éclairer l’opinion et faire le point sur la situation.
Magloire TSONGO