Beni, 13 Septembre 2023 : La journée mondiale de lutte contre le terrorisme a été célébrée ce 11 septembre. La région de Beni, au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, est touchée par le terrorisme depuis quelques années. Ces terroristes s’attaquent aux civils et orchestrent des massacres odieux depuis près de 10 ans.
Dans une interview accordée à la radio Oasis, une radio locale de Beni, à l’occasion de la célébration de cette journée de lutte contre le terrorisme, le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1, propose certaines pistes de solution pour arriver à vaincre le terrorisme dans la région.
L’officier militaire parle de la coupure temporaire de la communication, la prise en charge des rescapés et population victime de cette barbarie, pour qu’elle ne se laisse plus dupée par les terroristes actifs dans la région.
“Si on veut mettre fin au terrorisme à Beni, Irumu et Mambasa, il faut penser du côté communication, il faut couper la connexion, priver les ADF en brousse de la communication avec leurs collaborateurs dans nos cités. Il faut sensibiliser la population sur la collaboration avec les forces de l’ordre et mettre des moyens adéquats dans l’armée surtout dans les services de renseignement pour inclure la population dans le renseignement. Les services ne peuvent rien sans cette collaboration avec la population. Et la population ne peut pas collaborer si elle ne trouve pas des avantages”, a déclaré le capitaine Anthony Mwalushay, avant de poursuivre.
“Par exemple, un ADF, qui achète une moto à un jeune en échange des informations et l’armée vient pour prêcher le patriotisme, mais ce jeune ne va pas manger le patriotisme. Il y a des nos jeunes désœuvrés et il y a des ADF qui achètent des véhicules aux jeunes pour leur ravitaillement en logistiques. Et dans ce cas nos jeunes sont séduits par ce qu’il y a un avantage. C’est dans ce sens là que nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour séduire la population et qu’il ait pas des traîtres parmi nous”.
Dans la région de Beni, plusieurs fois, l’armée via son porte-parole, le capitaine Anthony Mwalushay, a présenté des jeunes collaborateurs des ADF, gérant soit vendeurs dans des boutiques et pharmacie des ADF. Le monde actuel, étant monde d’intérêt, l’officier pense que l’armée ensemble avec le gouvernement congolais doivent faire autant pour mettre fin au terrorisme.
“Même des ADF arrêtés deviennent une menace pour les prisonniers avec lesquels, ils partagent des cellules car il y a des recrutements même dans les prisons. Il faut mettre en place des mécanismes pour gérer des rescapés et des gens qui ont fait autant des mois en brousse avec des assaillants. Les ADF, libèrent aussi de cette façon leurs collaborateurs qui deviennent des agents de renseignement au compte du terrorisme une fois réintégrer dans la communauté”, déclare-t-il.
Toutefois, l’officier militaire indique que plusieurs autres facteurs concourent au non aboutissent au succès des opérations militaires. Il parle notamment de la prolifération des groupes armés d’autodéfense Mai-Mai, qui s’attaquent souvent aux forces armées congolaises. Au-delà de cet aspect, le capitaine Anthony Mwalushay, évoque les politiciens qui découragent par des messages de haine les éléments au front.
Rappelons que cette journée du 11 Septembre, est l’occasion de renforcer la solidarité envers les victimes et leurs familles et de renforcer les liens entre les diverses associations d’aide aux personnes touchées par des actes de terrorisme. Cette date rappelle l’un des actes de terrorisme les plus marquants de l’Histoire, les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
Roger KAKULIRAHI