Kinshasa, 15 septembre 2023- La rentrée parlementaire est prévue ce vendredi 15 septembre pour la toute dernière session de la législature en cours en République Démocratique du Congo. Essentiellement budgétaire, cette session va également aborder les questions électorales et sécuritaires, particulièrement avec la levée ou pas de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu.
Outre les trois points précités, le contrôle parlementaire va peut-être souffrir, malgré les initiatives prises par certains élus contre quelques membres du gouvernement, y compris le premier ministre Sama Lukonde.
Lors de sa rencontre, le 9 septembre, avec le président de l’Assemblée nationale, le speaker du Sénat avait fait savoir qu’il sera question de passer en revue toutes les questions en suspens pour se rattraper car, disait-il, ils sont engagés à ne pas laisser des arriérés législatifs.
“Concernant les lois, il y en a plusieurs qui sont en attente, notamment la loi sur l’agriculture. C’est une loi très importante parce que beaucoup d’investisseurs attendent et veulent investir chez nous, mais il faut faire sauter le verrou concernant l’actionnariat. Les autres questions pourront passer beaucoup plus facilement. C’est pour cette raison que je dis que nous sommes en train de faire une sorte d’inventaire de tous les textes qui sont encore en souffrance. En tout cas, ça sera une session sans repos et vous pouvez être sûr qu’à la fin de la législature, nous nous engageons à ne pas laisser des arriérés”, avait dit Bahati Lukwebo.
S’agissant de la question de l’Est du pays, le Président du Sénat avait laissé entendre que cette situation les tient à cœur parce qu’ils veulent une paix durable pour que le peuple congolais se remette au travail pour que finalement, ils offrent une meilleure condition de vie à la population congolaise.
Évoquant le processus électoral, Modeste Bahati avait invité tous ceux qui voudraient competir à se mettre en ordre car, affirmait-il, les élections auront bel et bien lieu et ils se préparent en tant que membres du présidium de l’Union Sacrée de la Nation d’arrache-pied sur cette question électorale.
Des élus bloqués en province
Par ailleurs, certains élus nationaux bloqués en provinces lancent leurs cris d’alarme.
“Nous devrions regagner Kinshasa la semaine dernière, mais il n’y a pas d’avions… Dans notre pays, malheureusement il n’y a pas de routes, les voies fluviales sont bloquées”, dit le député Jackson Ahussé.
Et d’ajouter : “On ne peut quitter Bunia pour arriver à Kisangani. La voie fluviale est complètement impraticable’”.
Signalons qu’avec la crise qui frappe Congo Airways, CAA reste la seule compagnie, mais n’a pas suffisamment d’avions.
Makambo Bernetel