Kinshasa, le 14 septembre 2023- Dans un mémorandum adressé au chef de l’État, le panel des experts de la société civile révèle que sur les trois personnalités interpellées dans le dossier relatif au détournement de 12 tonnes de cathode appartenant à la société Tenke Fungurume, au Haut-Katanga, seul commandant de la 22e région militaire, le général Gihanga Mutara est resté entre les mains des enquêteurs.
Dans ce document dont une copie est parvenu à Dépêche.cd, cette structure qui se fait gardienne des valeurs de la société estime que cet officier de FARDC serait pris comme une victime expiatoire ou miroir du dysfonctionnement de la justice. Et d’ajouter que le gouverneur du Haut-Katanga et son ministre de l’intérieur “ne sont pas inquiétés et continuent à vaquer librement à leurs occupations”.
Ce faisant, le panel dénonce une justice impartiale qui risque de donner certaines interprétations visant à ternir l’image du pays.
“Soutenant Votre cheval de bataille qui est celui de matérialiser l’effectivité de l’Etat de droit, gage du respect des droits humains et des instruments internes et externes ratifiés par notre pays, le Panel des Experts de la Société Civile constate malheureusement le traitement partial et irrationnel dans ce dossier au risque de donner des interprétations dans une certaine opinion tant internationale que nationale que la justice est en train d’être utilisée comme un instrument de stigmatisation, peut-on lire dans ce mémo.
Ainsi, à l’instar des autres organisations de la société civile plus particulièrement celles de protection et de promotion des droits de l’homme, le Panel des Experts de la Société Civile fait savoir au chef de l’État qu’il “ne peut s’empêcher de porter à Votre Auguste Personnalité que l’usage excessif des services de renseignement et de sécurité et leur immixtion dans des dossiers purement judiciaire, du reste, que nous condamnons, risque de mettre en mal le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, sur lequel Vous ne ménagez aucun effort pour décourager les pratiques pareilles, même bien avant Votre accession à la Présidence de notre pays”.
Ce faisant, il sollicite du Chef de l’État en sa qualité de Magistrat Suprême, son implication pour permettre d’une part, à ce que l’infortuné puisse jouir d’une justice équitable et d’autre part, instruire les services de renseignements militaires (Ex DEMIAP) de se dessaisir de ce dossier.
La rédaction