Kinshasa, 18 septembre 2023- Le prix des transports dans la ville de Kinshasa varie par rapport aux heures de la journée et selon les humeurs des conducteurs.
A titre illustratif, la course partant de la commune de Masina, au niveau de Petro Congo jusqu’en ville à l’arrêt Sabena dans la commune de la Gombe.
Selon un arrêté du gouverneur, le prix de transport sur ce trajet devrait revenir à 1.000 FC mais, il coûte 1 500 Fc minimum voire 2000fc le matin. Le prix varie à midi pour le même trajet. Il revient à 1000 FC et en fin d’après-midi 500 FC.
C’est plutôt l’inverse en revenant de Sabena pour Masina Petro Congo. Le matin, il est fixé à 500 FC, à midi 1.000 FC et en fin d’après-midi minimum 1.500 CC voire même 2.500 FC.
Les usagers de la route estiment que ce phénomène fait notamment suite à un abandon total de l’État qui n’a planifié aucun mécanisme de suivi de ses mesures. D’autres évoquent plutôt la méchanceté pure et gratuite du congolais lui-même.
“Le carburant n’a pas haussé de prix, il n’y a pas de tracasseries routières mais un bon matin ces chauffeurs se lèvent et fixent le prix d’une course au prix qui leur convient. Sous un regard impuissant de l’État”.
C’est comme la décision imposant aux chauffeurs d’afficher le tarif et la destination est bafouée.
Or il a été repris dans le même arrêté des sanctions auxquelles seraient exposés les récalcitrants dont une amende de 50$ à 100$ pour tout transporteur qui sera contrevenu aux dispositions de l’arrêté. Dans certains cas, cette amende sera portée de 100$ à 1000$.
La population lance un appel à l’État afin qu’il se penche sur cette question qui la rend encore plus vulnérable alors que les conditions de vie sont déjà suffisamment contraignantes.
Marie-Thérèse KABUYA