Goma, 28 septembre 2023- La guerre d’agression imposée à la République Démocratique du Congo (RDC) est loin d’être terminée et ce, au vu et au su de la communauté internationale. Du haut de la tribune à l’occasion du 78 ème sommet de l’organisation des Nations-Unies, le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo était catégorique. A l’en croire, Kinshasa ne devrait pas négocier avec les criminels “utilisés” par Paul Kagame.
A ce discours, Kinshasa a menacé le mouvement rebelle, les obligeant de “liquider” dans 48 heures les zones occupées dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Selon le Vice-premier Ministre et Ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, si le M23 ne libère pas Bunanagana, le Gouvernement congolais sera obligé de les déloger par force et sans crainte de les éliminer.
Quelques jours après, l’on assiste à un nouvel épisode sur la ligne de front. Selon un communiqué de presse rendu public mercredi 27 septembre courant, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont alerté sur la réoccupation par le M23 de leurs anciennes positions. L’armée cite Les positions de Kibarizo, Kabalekasha, Krimbu, Bukombo, Rugogwe, Busumba et Birungu en territoire de Masisi, et la colline de Ruhunda, dans le groupement Kibumba en territoire de Nyiragongo.
Dans le même document, l’armée congolaise précise que les rebelles du M23 appuyés par la RDF ont tenté de s’installer encore sur la crête Kanyamahoro à Kibumba allant jusqu’à placer le contingent Kenyan de la Force régionale de l’EAC derrière ses lignes.
“Il a fallu la pression des FARDC et la dissuasion de la force régionale de l’EAC pour que ces derniers se retirent”, a indiqué le colonel Ndjike Kaiko Guillaume porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Pour ce faire, les Forces armées de la RDC considèrent cet acte comme une énième provocation et appellent les communautés internationale, la communauté de l’Afrique de l’Est, le Mécanisme conjoint de vérification élargi ainsi que le Mécanisme ad-hoc de vérification de tirer toutes les conséquences.
Par ailleurs, l’armée congolaise se dit prête à riposter pour libérer les zones occupées par les hommes de Kigali.
Magloire TSONGO