Kinshasa, 8 octobre 2023- Malemba Kayembe et Bonaventure Mbenza Lusala, respectivement nouveau Premier président de la Cour d’Appel du Sud-Kivu et nouveau Procureur général près la même Cour, ont procédé au renouvellement de leur serment avant leur entrée en fonctions.
La cérémonie a eu lieu samedi 7 Octobre, au cours d’une audience solennelle et publique tenue dans la salle d’audiences de la Cour d’Appel du Sud-Kivu.
La prestation s’est déroulée en présence du gouverneur de province, du président de l’Assemblée provinciale ainsi que des membres du conseil provincial de sécurité.
Dans leur serment, les nouveaux animateurs de la justice en province ont juré de respecter la Constitution et les lois de la République Démocratique du Congo, de remplir loyalement et fidèlement avec honneur et dignité les fonctions leur confiées.
Le procureur général Mbenza Lusala a exposé sur l’inertie du Ministère public comme obstacle à l’exercice de l’action publique. Une réflexion du nouveau procureur général près la Cour d’Appel du Sud-Kivu qui est un éveil de conscience des Magistrats du Ministère public de son ressort face à leurs responsabilités professionnelles.
Il les a demandé de s’investir avec intérêt dans l’accomplissement de leurs tâches en vue d’être des acteurs de la justice vivement souhaitée par le peuple au lieu d’en être des acteurs de la théâtralisation. Ce, avant d’ajouter que l’inactivité et le silence des Magistrats sont de nature à discréditer la justice, chose qu’il ne tolérera pas sous son mandat.
La bonne administration de la justice est un facteur crucial de la paix sociale indispensable au développement économique et social de tout un pays, a-t-il martelé avec un ton ferme.
Il a également rappelé que l’efficacité et l’effectivité de l’action publique ne peut être une réalité que par l’intériorisation des valeurs essentielles des règles d’éthiques et déontologiques pour bâtir un État de droit.
Quant à lui, le premier président de la Cour d’Appel, Malemba Kayembe, a fait savoir qu’il est temps que les Magistrats prennent conscience de la grandeur de leurs missions et de dire le droit sous la seule autorité de la loi afin de garantir les libertés individuelles et les droits fondamentaux des citoyens, car selon lui sans justice il n’y a pas de paix.
Il a démontré que les Magistrats qui se livrent au dol, à la concussion et au deni de justice dans l’exercice de leurs fonctions, peuvent faire l’objet d’une prise à partie.
Malemba Kayembe et Bonaventure Mbenza Lusala remplacent à ces postes, Eugène Kalambay et Madame Marie Josée Ibalayam.
Salomon MUBASI