Kinshasa, 19 octobre 2023- Le journaliste congolais Stanis Bujakera ne cesse de faire parler de lui depuis son arrestation, il y a plus d’un mois.
Lors d’un point de presse, jeudi 19 octobre à Kinshasa, la délégation de la structure Reporters sans frontières ( RSF) a rassuré que la situation a été déjà remontée au plus haut niveau.
“On a déjà sollicité une audience même téléphonique avec le Président Tshisekedi sur cette affaire. Donc, on est mobilisé, y compris au plus haut niveau sur des sollicitations qui touchent directement le président”, a indiqué l’un des membres de cette délégation.
RSF juge cependant “intolérables” les griefs mis à charge de ce correspondant du Magazine Jeune Afrique. A l’en croire, le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya a reconnu que dans cette affaire c’est la RDC qui est perdante.
“On peut poursuivre un journaliste pur des faits des diffamations parce qu’on estime que les informations qu’il a publiées sont fausses encore il faut être en mesure de les prouver, mas l’accuser d’avoir été à l’initiative d’un complot ourdi à l’extérieur pour diffuser des informations qui seraient compromettantes pour le régime, c’est non seulement faux mais l’accusation aura du mal à se sortir de ses charges qui sont complètement grotesques”.
Présent lors de ce point de presse, l’un de ses avocats a fait savoir que, Stanis Bujakera risque 10 ans de prison au regard des griefs mis à sa charge.
Arrêté il y a plus de 5 semaines à l’aéroport international de Ndjili alors qu’il se rendait à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, Stanis Bujakera est accusé d’avoir propagé des faux bruits sur l’assassinat du député national, Chérubin Okende.
Démarré le 13 octobre dernier au tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, le procès de Stanis Bujakera a été renvoyé à ce vendredi 20 octobre.
Riel LUKOMBO