Kinshasa, 20 octobre 2023- Une dynamique des jeunes congolais a manifesté, vendredi 20 octobre, devant l’ambassade des États-Unis, à Kinshasa pour exprimer son soutien aux jeunes patriotes d’autodéfense “wazalendo”, engagés dans le combat contre le M23.
D’après Kasia Geariel, l’un des membres de cette dynamique, cette manifestation s’est déroulée exactement en ce lieu en signe de désapprobation à la position des USA concernant la solution à la résolution de la crise sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.
“Ce n’est pas un acte d’agitation, mais un acte d’expression patriotique en réponse à la situation qui prévaut dans l’Est du pays. Nous, en tant que citoyens congolais apolitiques, nous sommes réunis pour adresser un plaidoyer à l’ambassadrice des États-Unis, compte-tenu de la situation dramatique qui entrave les libertés et la paix en RDC depuis plus de deux décennies. (…) Nous croyons que chaque peuple a le droit constitutionnel de préserver son identité. Dans ce droit, il y a la possibilité de défendre notre territoire national lorsqu’il est menacé. Nous avons observé ce qui s’est passé en Ukraine et pensons que le peuple congolais a pleinement le droit de se défendre contre toute tentative de déstabilisation de l’intégrité territoriale en RDC”, a-t-il déclaré.
Dans la même lancée, il a également soutenu qu’ils ne peuvent “plus comprendre ni accepter que les États-Unis, qui nous ont toujours enseigné à défendre les libertés, nous regardent sombrer dans cette guerre injuste”.
Dans ce sens, il a invité cette puissance à frapper le Rwanda qui d’après des rapports, apporte du soutien au rebelle du M23 dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo.
“Nous demandons davantage de sanctions économiques et d’embargo militaire contre le Rwanda, car les rapports ont suffisamment prouvé que des groupes armés étrangers ont violé le territoire national congolais avec le soutien du Rwanda”.
Il sied de rappeler que dans sa récente déclaration du 18 octobre, l’ambassadrice des USA s’est montrée plus opposée à l’option militaire dans le cadre de la résolution de la crise sécuritaire. Pour elle, seule l’approche politique reste la plus plausible.
Cédric BEYA