Kinshasa, 26 octobre 2023 – Conformément au calendrier électoral, la Cour constitutionnelle a réceptionné 11 affaires de contentieux en rapport avec l’élection présidentielle. Trois de ces requêtes visent deux candidatures dont celles de Félix Tshisekedi et de Moïse Katumbi.
La première requête est l’œuvre de Seth Kikuni, également candidat à l’élection présidentielle. Ce dernier appelle la Cour à invalider la candidature de Félix Tshisekedi pour défaut de qualité.
Dans sa démarche, cet ancien candidat du même scrutin de 2018, indique que le président en fonction a postulé avec une identité différente de celle qui l’avait permis de remporter l’élection en 2018.
“A l’élection présidentielle de 2018, il avait postulé et proclamé par arrêt de la C.C (inattaquable) sous l’identité de Tshisekedi Tshilombo Félix, mais à la prochaine élection présidentielle du 20 décembre 2023, il a déposé sa candidature sous une autre identité, à savoir Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine, en violation du principe de l’immuabilité du nom consacré en droit congolais”, a-t-il dénoncé.
Dans l’autre chapitre de contentieux, c’est la candidature de Moïse Katumbi qui est visée par deux actions ; celle d’un certain Tshivuadi Masanga Junior et du candidat Noël Tshiani.
Le premier invite la Haute Cour à invalider la candidature de Moïse Katumbi, notamment pour “défaut de nationalité”, mais aussi pour des faits de “corruption” et “transfert illégal des minerais vers une autre destination”.
Le second, initiateur de la proposition de loi sur la nationalité baptisée “de père et de mère”, Noël Tshiani invite également la Cour Constitutionnelle à rejeter la candidature de Katumbi pour « défaut de la nationalité congolaise d’origine ».
Ce dernier dont la proposition a été alignée au niveau du Parlement, souhaite que le législateur limite l’accès à la présidence de la République et autres fonctions de souveraineté aux seuls congolais nés de deux parents également congolais.
Par ailleurs, huit autres requêtes ciblent la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Les audiences publiques s’ouvrent vendredi 27 octobre jusqu’au 29 octobre pour examiner ces contentieux. En dehors de ces requêtes, la cour va également procéder à l’examen de chaque dossier pour la conformité avec la constitution.
La liste définitive des candidats est attendue le 18 novembre, un jour avant le début de la campagne électorale.
Cédric BEYA