Kinshasa, 28 octobre 2023- Le camp de Noël Tshiani, candidat à la présidentielle de 2023 reste convaincu que les avocats de Moïse Katumbi ont fait montre de l’absence d’arguments lors de l’ouverture de l’audience statuant sur la matière des contentieux électoraux en rapport avec leur requête contre sa candidature.
D’après l’avocat Natacha Latere, si avant les accusations de Noël Tshiani dénonçant Moïse Katumbi Chapwe d’être un sujet étranger, elle par contre, dit-elle, qu’elle a mis à nu “le secret de comédie de la famille politique de Moïse Katumbi, qui lui-même a souvent reconnu ses origines étrangères, et ce, plus d’une fois”.
Elle indique également qu’après avoir réussi à passer l’étape de la CENI, Moïse Katumbi a mis, comme à son habitude, “un énorme paquet des billets verts pour ses avocats, oubliant l’élément clef, La Défense sur base d’arguments”.
Pour elle, malheureusement, les avocats de l’ex gouverneur de l’ex province du Katanga, ont passé leur temps à insulter Noël Tshiani, au lieu de démonter la structure de son accusation.
“La Défense de Monsieur Katumbi, plutôt que de répondre à la problématique de la nationalité de leur client, s’est fondu dans les injures contre le requérant Tshiani. Ils ont pris leur temps en le dénigrant pour démontrer qu’il ne serait pas apte à la fonction présidentielle en raison du débat qu’il suscite sur l’identité congolaise des candidats à la fonction présidentielle” , a indiqué la parti du plaignant.
Les Katumbistes accusés de diversion
Au camp de Noël Tshiani, ils soutiennent que si hier, cette réclamation qui a séduit des milliers des congolais était considérée comme une chasse aux sorcières des métis congolais, les avocats Katumbistes ont d’ores et déjà légitimité l’exigence de la Congolité comme critère d’être candidat président de la République.
À maître Natacha de préciser que :
“Ils ont tout fait, tout dit, sauf fixer l’opinion sur le fait que leur client a , oui ou non, porté une nationalité autre que celle de la RDC dans sa vie, particulièrement sur la période visée, entre 2000 et 2017”.
De la, une question se pose :
Peut-on dire que Katumbi n’appartient à aucun pays ? Seule Maître Natacha Latere y répond mieux:
“En effet, en ayant porté la nationalité italienne, Monsieur Katumbi avait perdu la nationalité congolaise par option, à ce point qu’en ayant pas démontré avoir renoncé à sa deuxième nationalité et initier la procédure tendant à recouvrer celle congolaise, il reste étranger en RDC. Le fait de savoir s’il a eu à renoncé à la 2ème nationalité n’a pas pour conséquence de recouvrer celle de la RDC . À tout le moins, il serait dans une situation d’apatride”.
Et de renchérir qu’“À ce jour le peuple congolais est en droit de connaître les liens que chacun des candidats à la magistrature suprême a avec les autres pays du monde, et surtout les liens d’encrage avec le Congo. Pour son cas, Moise Katumbi a affirmé lui-même, être né d’un père juif d’origine grecque, alors qu’il est marié à une femme burundaise. L’unique lien d’attache avec la RDC serait ainsi sa mère , dont les origines zambiennes sont plus ou moins avérées”.
Le camp Tshiani soutient en outre que les juges de la Cour constitutionnelle ont vécu comme tous les congolais l’ambiguïté sur la nationalité de l’ancien Gouverneur du Katanga qui se dénonce lui-même, depuis des lustres.
Tout de même Maître Natacha Latere s’interroge ! “Est-ce d’un tel individu qui regorge en lui une telle diversité d’origine dont les congolais ont besoin pour présider à la destinée de la nation? Un pays dont les richesses sont convoitées par tous les pays du monde? En ce compris certains pays avec lesquels le candidat a des attaches ? Cette fois-ci, rien aura raison sur le Droit, même l’intime conviction des juges ne se trompera pas pour dire la vérité sur le mystère de la nationalité de Moïse Katumbi”.
Au finish, elle a interpellé les juges de la Cour de savoir que par “leur arrêt de ce lundi, ils sauveront la nation ou la cloueront vers une vente aux enchères certaines”, a-t-elle conclu.